Cervicite

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Cervicite
Classe de maladie

Cervicite à HSV
Caractéristiques
Signes Colpitis macularis , Leucorrhée , Friabilité du col utérin, Érythème vulvaire, Ulcérations cervicales, Exsudat endocervical
Symptômes
Douleur pelvienne, Dyspareunie , Dysurie , Asymptomatique , Leucorrhée , Saignement post-coïtal, Prurit de l'appareil génital féminin , Métrorragies
Étiologies
Cause idiopathique, Herpès génital, Stérilet, Gonorrhée, Chlamydia, Trichomonase, Diaphragme contraceptif, Infection à Mycoplasma genitalium
Informations
Terme anglais Cervicitis
Wikidata ID Q2463884
Spécialités Infectiologie, Gynécologie, Médecine de famille, Médecine d'urgence


La cervicite est une inflammation du col de l'utérus caractérisée soit par une présence d’un exsudat purulent ou mucopurulent visible dans le canal endocervical, soit d’un saignement facilement induit ou prolongé, soit d’une friabilité au niveau de l’orifice cervical interne[1].

Cette page indique la prise en charge syndromique.

Étiologies

Les étiologies courantes sont :

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risque sont :

Questionnaire

Les symptômes sont[7][1] :

Examen clinique

L'examen clinique permet d'objectiver les signes suivants[7][1] :

Examens paracliniques

Les examens paracliniques pertinents sont[1] :

  • une PCR gonorrhée-chlamydia avec écouvillonnage vaginal ou endocervical[7] :
  • une PCR Herpès (si des ulcérations ou des vésicules sont présentes sur le col)
  • une PCR Mycoplasma genitalium si :
    • cervicite persistante ou récurrente
    • après un traitement lorsque le résultat de la PCR gonorrhée-chlamydia s'est avéré négatif
  • une PCR trichomonase si[7] :
    • cervicite persitante ou réccurante
    • après un traitement lorsque le résultat de la PCR gonorrhée-chlamydia s'est avéré négatif.

Approche clinique

En cas de fièvre, de douleur à la mobilisation du col ou de douleur abdominale, la PID doit être envisagée[1].

Diagnostic

La cervicite s'inscrit dans une approche syndromique et constitue un diagnostic clinique.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel est [1][7] :

Ectropion

Traitement

 Code RAMQ

La décision de traiter de façon empirique l'infection à chlamydia ou à gonocoque ou bien celle d'attendre les résultats des tests doit être fondée sur les éléments suivants :

  • la gravité de l'état clinique
  • la probabilité qu'une infection soit présente
  • les facteurs de risque d'une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS)
  • la disposition de la personne à s'abstenir de toute activité sexuelle et à revenir pour obtenir les résultats des tests ou faire l'objet d'un suivi.

Dans certaines circonstances, une approche basée sur l'attente des résultats d'analyses de laboratoire peut être préférable (versus un traitement empirique) puisque la plupart des cas de cervicite sont d'étiologie inconnue et les taux de résistance sont en augmentation.

Traitement[7]
1re intention
2e intention Utile si l'adhérence au traitement sera douteuse[1] :
VHS
Ce tableau indique la prise en charge syndromique. Pour la prise en charge spécifique, voir:

Suivi

Les tests de suivi dépendent de l'agent pathogène identifié par les analyses de laboratoire, se référer aux directives spécifiques à l'étiologie (voir Chlamydia#Suivi, Gonorrhée#Suivi, Trichomonase#Suivi, Mycoplasma genitalium#Suivi)[7].

En cas de cervicite persistante (pendant plus de 48 à 72h) ou récurrente (qui réapparaît à fin du traitement)[1][7] :

  • Évaluer la possibilité :
    • d'une mauvaise adhérence au traitement
    • l'utilisation d'un traitement autre que le traitement privilégié
    • d'une réexposition
    • d'une résistante
    • d'une infection par d'autres agents pathogènes (ex. : M. genitalium, T. vaginalis)
    • d'autres causes étiologiques.
  • Si la cause de la cervicite persistante ou récurrente n'est toujours pas diagnostiquée, consulter un collègue expérimenté ou orienter la personne vers un gynécologue.

Déclaration et notification aux partenaires

Lorsqu'un traitement pour une ITS est indiqué, les partenaires sexuels doivent être informés, évalués, dépistés et de traités (le cas échéant) [1][7] :

  • 60 derniers jours précédant les symptômes ou le prélèvement
  • avant la fin d'un traitement ou 7 jours après un traitement à dose unique.
 Codes RAMQ

  • 1L: cas contact si prescrit par un professionnel[note 4]
  • 1M: cas contact si remis par le cas index[note 5]

Pour ces partenaires[7] :

  • dépister
  • en l'absence de symptômes, faire un traitement épidémiologique sans attendre le dépistage
  • en présence de symptômes, adopter une approche syndromique.

Complications

Les complications sont :

Prévention

La prévention implique :

  • l'utilisation de méthodes contraceptives comme barrières physiques (condom)
  • le dépistage.

Notes

  1. La majorité du temps, aucun pathogène ne peut être identifié.
  2. Par réaction allergique.
  3. Pour que le médicament soit remboursé en totalité par la RAMQ.
  4. Pour que le médicament soit remboursé en totalité par la RAMQ.
  5. Le patient sera en charge de remettre ces prescriptions à ses contacts. Le médicament sera remboursée par la RAMQ.
  6. L'inflammation causée par la cervicite augmente le risque de contracter le VIH. La cervicite augmente aussi l'excrétion du VIH dans le canal cervical, ce qui accroît le risque de transmission.

Références

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  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 Agence de la santé publique du Canada, « Guides sur les Syndromes associés aux ITS : Cervicite », sur www.canada.ca, (consulté le 19 mai 2022)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Jeanne M. Marrazzo et David H. Martin, « Management of women with cervicitis », Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America, vol. 44 Suppl 3,‎ , S102–110 (ISSN 1537-6591, PMID 17342663, DOI 10.1086/511423, lire en ligne)
  3. Angélica Espinosa Miranda, Mariângela Freitas da Silveira, Valdir Monteiro Pinto et Geralda Carolina Alves, « Brazilian Protocol for Sexually Transmitted Infections, 2020: infections that cause cervicitis », Revista Da Sociedade Brasileira De Medicina Tropical, vol. 54, no suppl 1,‎ , e2020587 (ISSN 1678-9849, PMID 34008716, Central PMCID 8210491, DOI 10.1590/0037-8682-587-2020, lire en ligne)
  4. Stephanie N. Taylor, Shelly Lensing, Jane Schwebke et Rebecca Lillis, « Prevalence and treatment outcome of cervicitis of unknown etiology », Sexually Transmitted Diseases, vol. 40, no 5,‎ , p. 379–385 (ISSN 1537-4521, PMID 23588127, Central PMCID 3868214, DOI 10.1097/OLQ.0b013e31828bfcb1, lire en ligne)
  5. Stephanie N. Taylor, « Cervicitis of unknown etiology », Current Infectious Disease Reports, vol. 16, no 7,‎ , p. 409 (ISSN 1523-3847, PMID 24859465, DOI 10.1007/s11908-014-0409-x, lire en ligne)
  6. Rebecca Lis, Ali Rowhani-Rahbar et Lisa E. Manhart, « Mycoplasma genitalium infection and female reproductive tract disease: a meta-analysis », Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America, vol. 61, no 3,‎ , p. 418–426 (ISSN 1537-6591, PMID 25900174, DOI 10.1093/cid/civ312, lire en ligne)
  7. 7,00 7,01 7,02 7,03 7,04 7,05 7,06 7,07 7,08 7,09 et 7,10 « ITSS - Approche syndromique », sur INESSS, (consulté le 18 mai 2022)
  8. 8,0 8,1 8,2 et 8,3 « Cervicite - Gynécologie et obstétrique », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 20 mai 2022)
  9. Uzma Iqbal et Christina Wills, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 32965864, lire en ligne)
  10. 10,0 10,1 et 10,2 S. O. Aral, « Sexually transmitted diseases: magnitude, determinants and consequences », International journal of STD & AIDS, vol. 12, no 4,‎ , p. 211–215 (ISSN 0956-4624, PMID 11319969, DOI 10.1258/0956462011922814, lire en ligne)
  11. S. Cu-Uvin, J. W. Hogan, A. M. Caliendo et J. Harwell, « Association between bacterial vaginosis and expression of human immunodeficiency virus type 1 RNA in the female genital tract », Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America, vol. 33, no 6,‎ , p. 894–896 (ISSN 1058-4838, PMID 11512096, DOI 10.1086/322613, lire en ligne)
  12. K. Seck, N. Samb, S. Tempesta et C. Mulanga-Kabeya, « Prevalence and risk factors of cervicovaginal HIV shedding among HIV-1 and HIV-2 infected women in Dakar, Senegal », Sexually Transmitted Infections, vol. 77, no 3,‎ , p. 190–193 (ISSN 1368-4973, PMID 11402227, Central PMCID 1744303, DOI 10.1136/sti.77.3.190, lire en ligne)
  13. R. S. Mcclelland, C. C. Wang, K. Mandaliya et J. Overbaugh, « Treatment of cervicitis is associated with decreased cervical shedding of HIV-1 », AIDS (London, England), vol. 15, no 1,‎ , p. 105–110 (ISSN 0269-9370, PMID 11192850, DOI 10.1097/00002030-200101050-00015, lire en ligne)
  14. T. C. Wright, S. Subbarao, T. V. Ellerbrock et J. L. Lennox, « Human immunodeficiency virus 1 expression in the female genital tract in association with cervical inflammation and ulceration », American Journal of Obstetrics and Gynecology, vol. 184, no 3,‎ , p. 279–285 (ISSN 0002-9378, PMID 11228474, DOI 10.1067/mob.2001.108999, lire en ligne)
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