Cancer du larynx
Maladie | |
Cancer du larynx vu lors d'une endoscopie | |
Caractéristiques | |
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Signes | Adénopathies cervicales, Stridor, Masse cervicale, Tirage , Dysphonie, Perte de poids (approche clinique), Tumeur laryngée |
Symptômes |
Dysphagie, Toux chronique, Dyspnée , Odynophagie, Dysphonie, Otalgie , Asthénie , Dysphagie (approche clinique), Hémoptysies , Perte de poids |
Diagnostic différentiel |
Sialadénite, Kyste du canal thyréoglosse, Kyste de la fente branchiale, Laryngocèle, Papillomatose respiratoire récurrente, Laryngite chronique, Lymphadénite bactérienne, Oedème de Reinke, Polype laryngé, Nodule laryngé, ... [+] |
Informations | |
Terme anglais | Laryngeal cancer |
Wikidata ID | Q852423 |
Spécialité | ORL |
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Le cancer du larynx est une maladie caractérisée par le développement de cellules tumorales dans le larynx, aussi appelé boîte vocale.[1]
Épidémiologie
Un nombre total de 210 606 nouveaux cas de cancer du larynx a été diagnostiqué en 2017 de par le monde. Bien qu'on ait observé une augmentation du nombre de cas chez les femmes ces dernières décennies en rapport avec une consommation plus importante de tabac chez celles-ci, les hommes sont toujours beaucoup plus affectés, avec un ratio homme / femme de 5:1.[2] [3] La prévalence du cancer du larynx augmente avec l'âge et on observe un pic de l'incidence après 65 ans.[2] Aux États Unis d'Amérique, on estime que 12 620 nouveaux cas de cancer du larynx seront diagnostiqués en 2021 et que 3770 décès seront attribués à la maladie.[4] Au Canada, le cancer du larynx représentait 0,9% des nouveaux cas de cancers chez les hommes en 2019 et on a observé une baisse du taux d'incidence normalisé selon l'âge de 2,6% chez les hommes ces dernières décennies (1984 à 2015).[5]
Un statut socioéconomique bas et le retard de référence à un spécialiste sont associés à un diagnostic tardif du cancer du Larynx.[6][7]
Physiopathologie
Le larynx est un organe essentiel puisqu'il assure la protection des voies respiratoires pendant la déglutition, la liberté des voies aériennes et la phonation.[8] Les fonctions du larynx peuvent être affectées en cas de cancer selon la taille et la localisation de la tumeur. En effet, les tumeurs de l'étage sus-glottique peuvent à un stade avancé entrainer une obstruction des voies aériennes; les tumeurs glottiques quant à elles entrainent très souvent des troubles de la phonation de manière précoce.[9][10]
Une exposition répétée de la muqueuse laryngée à diverses substances cancérogènes telle que la fumée de tabac conduit à des mutations génétiques acquises susceptibles de provoquer une néoplasie. On pense qu'un minimum de 4 à 6 mutations est nécessaire pour la progression vers des tumeurs solides.[11]
Plus de 95% des cancers du larynx sont des carcinomes épidermoïdes.[12][9] Ils débutent comme une affection précancéreuse appelée dysplasie, dont une proportion évolue vers une affection cancéreuse limitée à la muqueuse épithéliale, appelée carcinome in situ (CIS). Cette forme précoce de cancer peut, si elle n'est pas traitée, évoluer en un cancer épidermoïde invasif susceptible de se propager aux structures avoisinantes. Un diagnostic précoce est donc un élément pronostic majeur des cancers du larynx.[13][14]
Présentation clinique
Facteurs de risque
Plusieurs facteurs ont été décrits comme associés à la survenue du cancer du larynx[15][10]:
- le tabagisme qui en est le principal facteur de risque[16][17]
- la consommation d'alcool [note 1][18][19]
- le virus du papillome humain (VPH):
- 3,5% des cancers du larynx ont été attribués à une infection au VPH
- le VPH 16 est le type le plus souvent identifié[20]
- le reflux gastro-œsophagien
- il peut être responsable d'une irritation chronique de la muqueuse laryngée et augmenter ainsi le risque de cancer du larynx[21]
- l'âge avancé
- le sexe masculin
- l'exposition à l'amiante, à la fumée de diesel ou à la poussière de bois.[22]
Questionnaire
- une dysphonie persistante inexpliquée OU
- une adénopathie cervicale persistante et inexpliquée.
Les patients atteints d'un cancer du larynx peuvent présenter différents symptômes. Ceux-ci diffèrent en fonction de l'étage touché [9][10][14]:
- la dysphonie est le symptôme le plus fréquent ; elle survient précocement dans les cancers de l'étage glottique et plus tardivement dans les cancers sus-glottiques et sous-glottiques [23]
- l'odynophagie et l'otalgie (plus fréquents en cas d'atteinte sus-glottique)
- la dysphagie (très souvent tardive quelque soit l'étage concerné)
- l'hémoptysie (possible dans la forme sous-glottique)
- la toux chronique
- la dyspnée
- la perte de poids.
Une évaluation des comorbidités du patient doit être effectuée à la recherche de pathologies cardiovasculaires, neurologiques ou broncho-pulmonaires susceptibles d'influencer la prise en charge.
Examen clinique
L'examen clinique d'un patient suspect de cancer du larynx doit être minutieux et comporter[9][10][23]:
- une évaluation de l'état général à la recherche d'une asthénie et / ou d'une perte de poids
- une évaluation de l'état nutritionnel du patient par le calcul de l'indice de masse corporelle (IMC) et l'estimation de l'apport alimentaire, à la recherche de signes de malnutrition[24]
- un examen ORL qui doit comporter :
- une observation du patient à la recherche d'un tirage, d'un stridor audible, ou d'une dysphonie
- une inspection et une palpation de la cavité orale et de l'oropharynx
- une palpation du cou à la recherche de masses et/ou d'adénopathies cervicales (fréquentes en cas d'atteinte sus-glottique ou sous-glottique)
- une laryngoscopie (indirecte ou directe flexible) afin:
- de vérifier la perméabilités des voies aériennes
- de mettre en évidence des anomalies de la muqueuse
- d'évaluer l'étendue locale de la tumeur et la mobilité des cordes vocales.
Examens paracliniques
Examen complémentaires | Commentaires |
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Tomodensitométrie du cou et du thorax avec produit de contraste |
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Imagerie par résonance magnétique du cou et du thorax | |
Tomographie par émission de positrons | Elle peut être considérée dans les stades III et IV à la recherche de métastases à distance. |
Tomodensitométrie de l'abdomen | Le foie représente une localisation à distance fréquente dans le cancer du larynx. La TDM de l'abdomen est réalisée en cas de suspicion de métastase. |
Biopsie de la lésion principale |
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Biopsie ganglionnaire | Une aspiration à l'aiguille fine des adénopathies présentent permet d'en déterminer la nature tumorale ou non. |
Bilan biologique | Le bilan biologique est réalisé dans un contexte pré-thérapeutique et comporte notamment:
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Histopathologie
Plus de 95% des cancers du larynx sont des carcinomes épidermoïdes. On distingue plusieurs formes de carcinomes épidermoïdes du larynx: le carcinome épidermoïde standard, le carcinome verruqueux, le carcinome à cellules fusiformes, le carcinome épidermoïde basaloïde et le carcinome épidermoïde papillaire. Parmi les autres formes histologiques moins fréquentes on peut citer le carcinome neuroendocrine, le lymphome, l'adénocarcinome, le plasmocytome et les tumeurs métastatiques.[9][10][25]
Approche clinique
Le larynx est divisé en trois régions anatomiques: l'étage sus-glottique, l'étage glottique et l'étage sous-glottique. La stadification des cancers épidermoïdes du larynx est déterminée par le site de l'atteinte et est basée sur le système TNM développé par l'American Joint Committee on Cancer (AJCC). Les informations de stadification sont recueillies à partir de l'examen physique, de l'évaluation endoscopique et de l'imagerie. La stadification doit être précise puisqu'elle détermine le choix des modalités thérapeutiques. [26][9]
T: Tumeur primitive | |
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TX | Renseignements insuffisants pour classer la tumeur primitive |
T0 | Pas de signe de tumeur primitive |
Tis | Carcinome in situ |
Étage sus-glottique | |
T1 | Tumeur limitée à une sous-localisation de l’étage sus-glottique avec mobilité normale des cordes vocales |
T2 | Tumeur envahissant la muqueuse de plus d’une sous-localisation de l’étage susglottique ou glottique ou extraglottique (muqueuse de la base de la langue, vallécule, paroi interne du sinus piriforme) sans fixation du larynx |
T3 | Tumeur limitée au larynx avec fixation glottique et/ou envahissement des régions suivantes : régions rétrocricoïdienne, espace préépiglottique, espace paraglottique et/ou corticale interne du cartilage thyroïde |
T4a | Tumeur envahissant le cartilage thyroïde et/ou envahissant les tissus extralaryngés, c'est-à-dire la trachée, les tissus mous du cou dont les muscles profonds/extrinsèques de la langue (génioglosse, hyoglosse, palatoglosse et styloglosse), les muscles sous-hyoïdiens, la glande thyroïde et l’œsophage |
T4b | Tumeur envahissant l’espace prévertébral, les structures médiastinales, ou englobant l’artère carotide. |
Étage glottique | |
T1 | Tumeur limitée à une ou deux cordes vocales (pouvant envahir la commissure antérieure ou postérieure), avec mobilité normale |
T1a | Tumeur limitée à une corde vocale |
T1b | Tumeur envahissant les deux cordes vocales |
T2 | Tumeur envahissant l’étage sus- et/ou sous-glottique, et/ou diminution de la mobilité glottique |
T3 | Tumeur limitée au larynx avec fixité de la corde vocale et/ou envahissant l’espace paraglottique et/ou avec lyse minime du cartilage thyroïde (corticale interne) |
T4a | Tumeur envahissant le cartilage thyroïde ou les tissus extralaryngés, c'est-à-dire la trachée, les tissus mous du cou notamment la musculature profonde/extrinsèque de la langue (génioglosse, hyoglosse, palatoglosse et styloglosse), les muscles sous hyoïdiens, la thyroïde, l’œsophage |
T4b | Tumeur envahissant l’espace prévertébral, les structures médiastinales, ou englobant l’artère carotide |
Étage sous-glottique | |
T1 | Tumeur limitée à la sous-glotte |
T2 | Tumeur étendue au plan glottique avec mobilité normale ou diminuée |
T3 | Tumeur limitée au larynx avec fixation glottique |
T4a | Tumeur envahissant le cartilage cricoïde ou le cartilage thyroïde et/ou les tissus extralaryngés, c'est-à-dire la trachée, les tissus mous du cou notamment, la musculature profonde/extrinsèque de la langue (génioglosse, hyoglosse, palatoglosse et styloglosse), les muscles sous-hyoïdiens, la thyroïde, l’œsophage. |
T4b | Tumeur envahissant l’espace prévertébral, les structures médiastinales, ou englobant l’artère carotide. |
N: Adénopathies régionales | |
N1 | Métastase dans un seul ganglion lymphatique homolatéral ≤ 3 cm dans sa plus grande dimension sans extension extraganglionnaire N3a Métastase dans un ganglion lymphatique > 6 cm dans sa plus grande dimension, sans extension extraganglionnaire N3b Métastase(s) ganglionnaire(s) unique ou multiples avec signe clinique d’extension extraganglionnaire* |
N2 | Métastases telles que : |
N2a | Métastase dans un seul ganglion lymphatique homolatéral > 3 cm mais ≤ 6 cm dans sa plus grande dimension sans extension extraganglionnaire |
N2b | Métastases ganglionnaires multiples homolatérales, toutes ≤ 6 cm dans leur plus grande dimension, sans extension extraganglionnaire |
N2c | Métastases ganglionnaires bilatérales ou controlatérales, toutes ≤ 6 cm dans leur plus grande dimension, sans extension extraganglionnaire |
N3a | Métastase dans un ganglion lymphatique > 6 cm dans sa plus grande dimension, sans extension extraganglionnaire |
N3b | Métastase(s) ganglionnaire(s) unique ou multiples avec signe clinique d’extension extraganglionnaire |
M: Métastases à distance | |
M0 | Pas de métastases à distance |
M1 | Présence de métastase(s) à distance |
Diagnostic
Le diagnostic du cancer du larynx est suspecté au questionnaire et à l'examen physique (laryngoscopie), puis confirmé par une biopsie. Des examens d'imagerie doivent être réalisés pour la stadification.[9][14]
Diagnostic différentiel
Devant toute suspicion de cancer du larynx, les autres causes d'enrouement et de masse cervicale ci-dessous doivent être éliminées : [27][15]
- la sialadénite aiguë et chronique
- la lymphadénite bactérienne
- les pathologies bénignes des cordes vocales parmi les quelles :
- la laryngite chronique
- les tumeurs bénignes (rares)
- le laryngocèle
Traitement
L'objectif principal du traitement est de guérir le cancer tout en préservant la fonction du larynx. Le traitement et ses résultats dépendent cependant de la localisation et du stade de la tumeur.[14][9] À un stade précoce de la maladie, une seule modalité thérapeutique (radiothérapie ou chirurgie) est le plus souvent suffisante. À un stade avancé, la combinaison de différentes modalités thérapeutiques est très souvent nécessaire et est déterminé par une équipe multidisciplinaire.[9][28]
Localisation de la tumeur | Modalités thérapeutiques | commentaires |
---|---|---|
Supraglotte | Approche conservatrice par:
Traitement électif du cou par évidement cervical bilatéral |
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Glotte | Approche conservatrice par:
Surveillance cervicale (pas de traitement électif des aires ganglionnaires) |
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sous-glotte |
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Explications | Indications | Limites | |
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Chimiothérapie combinée à la radiothérapie |
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Chirurgie | |||
Chirurgie de préservation du larynx |
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Laryngectomie totale |
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Prise en charge cervicale | |||
Elle dépend de différents facteurs dont la localisation et l'extension de la tumeur primaire, la modalité thérapeutique utilisée et la réponse au traitement.
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Suivi
La surveillance après le traitement des cancers de la tête et du cou a pour objectifs de détecter de manière précoce les récidives, de rechercher d'autres tumeurs primaires partageant les même facteurs de risque, d'évaluer et prendre en charge les complications tardives. Le suivi doit être multidisciplinaire et fait intervenir entre autres: oncologues, oto-rhino-laryngologistes, dentistes, diététiciens et spécialistes de la déglutition. Cette surveillance repose sur une évaluation clinique et la réalisation d'examens complémentaires[33][34]
- Évaluation clinique[33][34][35]
- Elle se fait sur une base régulière d'un à trois mois durant la première année, deux à six mois durant la deuxième année, quatre à huit mois de la 3e à la 5e année, et annuellement après la cinquième année.
- Les patients doivent être éduqués sur les signes et symptômes de récidive locale notamment: enrouement, douleur, dysphagie, saignement, dyspnée, stridor, masse cervicale.
- Un examen ORL complet avec laryngoscopie flexible doit être réalisé.
- L'arrêt du tabac et de l'alcool est recommandé.
- Examens complémentaires[34][35]
- Un dosage de la TSH doit être réalisé chez tout patient traité par radiothérapie à la recherche d'une hypothyroïdie
- Une évaluation radiologique du traitement doit être faite par TDM, IRM et/ou TEP scanner après douze semaines chez les patients traités par radiothérapie ou chimioradiothérapie; et dans les six mois suivants un traitement chirurgical.
- La TDM, l'IRM, la TEP et l'échographie peuvent être utilisées pour la surveillance à la recherche de récidives.
- Une tomodensitométrie à faible dose des poumons doit être réalisée chaque année chez les patients ayant une histoire de tabagisme de 20 ans ou plus.
Complications
Le traitement du cancer du larynx peut être associé à diverses complications, fonctionnelles ou non, qu'il convient de rechercher pour une prise en charge adéquate.
Complications | Commentaires | Prise en charge |
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xérostomie |
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Dysphagie / aspiration |
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dysphonie |
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Différents moyens de traitement peuvent être utilisés:
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hypothyroïdie |
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Des fistules cutanées et les complications liées à la trachéostomie pourraient également survenir.[14][10]
Évolution
Le cancer du larynx a un taux de survie global à 5 ans de 61% et celui-ci varie en fonction du stade et de la localisation de la tumeur.[37] Ainsi, le taux de survie à 5 ans est de 78% dans les tumeurs limitées au larynx, de 45% en cas d'envahissement locorégional, et de 34% en cas de métastases à distance.[10] Les tumeurs de l'étage glottique diagnostiquées à un stade précoce ont le meilleur pronostic avec un taux de survie à 5 ans de 90%.[29]
Prévention
L'arrêt de la consommation de tabac est associée à une réduction de l'incidence du cancer du larynx d'autant plus importante que l'arrêt du tabac se fait tôt.[38] [39] De même, l'arrêt de la consommation d'alcool est associé à une baisse du risque de cancer du larynx chez les patients ayant une consommation concomitante de tabac.[39] Par ailleurs, il a été suggéré que la pratique d'une activité physique modérée à intense, de même qu'une alimentation riche en fibres pourraient aider à réduire le risque de cancer du larynx.[40][41] La prévention du cancer du larynx repose donc essentiellement sur une modification des habitudes de vie avec pour objectif de réduire les facteurs de risque dont le tabac est le plus important. Le diagnostic et la prise en charge précoce des formes précancéreuses pourrait prévenir la progression vers une forme invasive, ce qui justifie la réalisation d'une fibroscopie en cas de suspicion chez un patient de plus de 45 ans.[13][42]
Notes
- ↑ Bien que le rôle étiologique de l'alcool soit moins clair que celui du tabac dans la survenue du cancer du larynx, il a avec ce dernier un effet synergique sur le risque de survenue du cancer du larynx.
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/02/15 à partir de Laryngeal Cancer (StatPearls / Laryngeal Cancer (2020/08/10)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30252332 (livre).
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