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}}Explication de l'objectif 109.3
}}Les blessures osseuses et articulaires sont souvent à l'origine de douleurs musculosquelettiques et sont des raisons de consultation fréquentes. Les fractures et luxations graves sont parfois associées à d'autres blessures qui devront possiblement être traités en priorité.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-FR|titre=109-3 Blessures osseuses ou articulaires {{!}} Le Conseil médical du Canada|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/|site=mcc.ca|consulté le=2020-06-06}}</ref> </noinclude>{{Page objectif du CMC|identificateur=109-3|nom=Blessure osseuse et articulaire}}
 
Les blessures osseuses et articulaires sont souvent à l'origine de douleurs musculosquelettiques et peuvent même conduire à un décès prématuré. Les fractures et luxations graves sont parfois associées à d'autres blessures qui devront possiblement être traités en priorité. Des fractures inexpliquées chez l'enfant doivent attirer l'attention du médecin sur la possibilité de sévices<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-FR|titre=109-3 Blessures osseuses ou articulaires {{!}} Le Conseil médical du Canada|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/|site=mcc.ca|consulté le=2020-06-06}}</ref>.</noinclude>{{Page objectif du CMC|identificateur=109.3|nom=Blessure osseuse et articulaire}}
== Étiologies ==
== Étiologies ==
*Trauma (ex: trauma à haute énergie, dislocation, fractures, trauma par des mouvements répétitifs, fx de stress, bursite, etc.)  
*Trauma (ex: trauma à haute énergie, dislocation, fractures, trauma par des mouvements répétitifs, fx de stress, bursite, etc.)  
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=== Pédiatrie===
=== Pédiatrie===
Classification des fractures Salter-Harris chez les enfants :
Des fractures inexpliquées chez l'enfant doivent attirer l'attention du médecin sur la possibilité de sévice.
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{{Inclure une section d'une page|page=Salter-Harris (classification clinique)|section=Classification}}
|+
!Type
! colspan="2" |Description
|-
|I
|Fracture transverse au travers la plaque de croissance, non visible à la radiographie, dx clinique.
Souvent dans la zone d'hypertrophie de la plaque de croissance, séparation complète de l'épiphyse.
 
Le périoste est intact. Fx plus chez jeunes enfants.
|
|-
|II
|Sur la ligne épiphysaire qui s'étend sur un segment de la métaphyse (formant un triangle).
Force de cisaillement et de flexion.
 
Périoste brisé du côté opposé au trait de la métaphyse.
 
Type de fx la plus fréquente.
 
Tx : réduction fermée et immobilisation.
|
|-
|III
|Fracture intra-articulaire à travers l'épiphyse jusqu'à la plaque de croissance et suivant la plaque de croissance.
* Atteinte du cartilage articulaire
* Périoste intact
* Tx : Réduction ouverte et fixation interne habituellement nécessaire, si déplacement > 2 mm ROFI nécessaire
|
|-
|IV
|Fracture intra-articulaire, passant par l'épiphyse, la plaque de croissance et touchant une portion de la métaphyse.
Tx: ROFI (réduction ouverte et fixation interne nécessaire)
 
Si mal réduit, l'union osseuse peut causer une fermeture prématurée de la plaque.
|
|-
|V
|Blessure causée par la compression sévère de l'épiphyse, qui broie la plaque de croissance.
* Plus fréquent au niveau du genou et de la cheville
* Cessation prématurée de la plaque de croissance est pratiquement inévitable.
|
|}
Les fractures ont un périoste plus solide (plus fort et plus actif), ainsi les fractures ont plus tendance à se déformer avant de briser (ductilité) et :
Les fractures ont un périoste plus solide (plus fort et plus actif), ainsi les fractures ont plus tendance à se déformer avant de briser (ductilité) et :
* Moins souvent lésé, donc la réduction fermée est plus facile
* Moins souvent lésé, donc la réduction fermée est plus facile
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* Refracture
* Refracture
* Moins de déchirure des ligaments et de luxation (ligaments + flexibles)  
* Moins de déchirure des ligaments et de luxation (ligaments + flexibles)  
{{Sections sémantiques/Situation clinique}}
== Notes ==
<references group="note" />


== Références ==
== Références ==
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<references />
<references />

Version du 31 juillet 2020 à 22:42

Traumatisme musculo-squelettique
Approche clinique
Caractéristiques
Drapeaux rouges Syndrome de la queue de cheval, Signes de fracture pathologique

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Les blessures osseuses et articulaires sont souvent à l'origine de douleurs musculosquelettiques et sont des raisons de consultation fréquentes. Les fractures et luxations graves sont parfois associées à d'autres blessures qui devront possiblement être traités en priorité.[1]

__NOVEDELETE__
Objectif du CMC
Blessure osseuse et articulaire (109-3)

Étiologies

  • Trauma (ex: trauma à haute énergie, dislocation, fractures, trauma par des mouvements répétitifs, fx de stress, bursite, etc.)
  • Blessures non accidentelles (p. ex. violence conjugale, parentale)
  • Chutes (et subséquemment un trauma chez personnes âgées ou qui font de l'ostéoporose)
  • Pathologies prédisposant à des blessures (p. ex: fracture pathologique sur métastase osseuse, ostéoporose, relâchement ligamentaire)
  • Conditions dégénératives (ex: arthrose)
  • Inflammation (arthrite rhumatoïde, arthrite psoriasique, spondylite ankylosante)
  • Infection (arthrite septique, ostéomyélite)
  • Néoplasique
  • Métabolique (ostéoporose, cristaux)
  • Vasculaire (TVP, insuffisance veineuse,)
  • Musculo-tendineux (entorse, rupture)
  • Douleur référée

Descriptions plus précises de certains Ddx :

Douleur au genou Desccription Signes cliniques Traitement
Fx de la rotule Plusieurs types Chx orthopédique
Fracture du plateau tibial
Rupture du ligament croisé antérieur Mécanisme :
  • Hyperextension du genou, et rotation interne du tibia sur le fémur
  • Décélération soudaine, sans contact
  • Ex: fréquent au soccer et basket ball

Peut être accompagné de :

  • fx d'avulsion
  • Déchirure ménisque interne
  • Dommage LCI
Hx:
  • Épanchement/enflure + rougeur immédiats
  • Son audible (pop)
  • Incapacité fonctionnelle, MEC difficile

E/P:

  • Épanchement articulaire/hémarthrose (immédiat)
  • Examen difficile vu l'enflure (sensibilité et AA non spécifique lorsque articulation trop enflée)
  • Tiroir antérieur +
  • Pivot +
  • Lachman +
  • sensibilité à l'interligne articulaire antéromédiale
Traitement conservateur :
  • Immobilisation 2-4 semaines
  • Mobilisation précoce + physio + renforcement musculaire
  • Repos
  • Acétaminophène + AINS

Traitement cx:

  • Reconstruction du LCA (à prioriser chez patients jeunes et actifs)
Rupture du ligament croisé postérieur Hx:

E/P:

  • Tiroir postérieur
Physiothérapie, renforcement des quadriceps.

Considérer procédure de reconstruction si instabilité persistance et déchirure du ménisque

Déchirure du ligament collatéral externe Mécanisme :
  • Force en varus sur le genou
  • Enflure des tissus mous adjacents, Épanchement/hémarthrose léger (moins proéminent que si déchirure méniscale ou ligament croisé)
  • Sensibilité à l'interligne articulaire latéral
  • Laxité de l'articulaire lorsqu'application de stress en varus
Rupture partielle :
  • Immobilisation 2-4 semaines, puis physiothérapie et exercices de renforcement

Rupture complète:

  • Réparation chirurgicale
Déchirure du ligament collatéral interne/médial Mécanisme :
  • Force en valgus sur le genou

Tester pour la triade O'Donahue:

  • Déchirure du ménisque interne
  • Déchirure du LCA
  • Déchirure du LCI
  • Enflure des tissus mous adjacents, Épanchement/hémarthrose léger (moins proéminent que si déchirure méniscale ou ligament croisé)
  • Sensibilité à l'interligne articulaire médial
  • Laxité de l'articulaire lorsqu'application de stress en valgus
Rupture méniscale Mécanisme :
  • Force en torsion lorsque le genou est en flexion
  • Peut être dégénératif chez PA
  • Douleur immédiate , augmente lorsque squat ou torsion
  • MEC difficile et douloureuse
  • Crépitement
  • instabilité articulaire
  • Épanchement articulaire qui se développement progressivement sur 12-24h
  • Possible blocage du genou
S'il n'y a pas de blocage du genou : mobilisation précoce, renforcement +physio

Si blocage : méniscectomie ou réparation par arthroscopie afin d'éviter complication vers arthrose.

Luxation patellaire
Kyste de baker
Douleur au membre supérieur (épaule, coude, poignet) Description Signes cliniques Traitement
Fx de l'humérus proximal
Fx de la diaphyse proximale Fx transverse ou comminutive (choc direct)

Fx spirale (choc indirecte)

Main tombante (manque de mobilité et sensibilité), souvent retenue par la main intacte.
  • Attelle
  • Réduction ouverte et fixation interne (ROFI) si atteinte de l'artère brachiale, ou atteinte progressive du nerf radial.
Fracture supracondylienne de l'humérus
Fracture de l'olécrâne
Bursite olécrânienne
Fx du radius proximal
Fracture de la diaphyse radiale
Fx du radius distale Fractures de Colles:

Fracture de Smith (Colles inversés)

Fracture proximale de l’ulna et dislocation de la tête radiale (Monteggia)
Fx de l'ulna distal
Fracture de la diaphyse ulnaire
Fracture de l’épicondyle (médial ou latéral)
Épicondylite externe/latéral (tennis elbow)
Épicondylite interne/médial (golfer elbow)
Dislocation du coude
Rupture du chef distal du biceps brachial
Douleur à l'épaule Description Signes cliniques Traitement
Luxation glénohumérale (antérieure vs postérieure)
Entorse acromio-claviculaire
Fx clavicule (tiers proximal, moyen, distal)
Fx humérus
Fx scapula
Déchirure du labrum glénoïdal
Déchirure de la coiffe des rotateurs
Déchirure d'un ou de plusieurs tendons de la coiffe des rotateurs
Déchirure partielle ou complète du tendon du long chef du bicep
Bursite sous-acromiale
Bursite microcristalline
Tendinite calcifiante
Capsulite adhésive glénohumérale (frozen shoulder)
Arthrose glénohumérale
Arthrose acromio-claviculaire

Dos

Ostéoporose
Fractures de fragilité Fx à faible vélocité, ex: chute de sa hauteur, ouverture d'un pot, tomber d'une chaise.

Types de fx:

  • Écrasement vertébral (fx de compression)
  • Fracture du col fémoral
  • Fracture du radius distal

Fractures au niveau de l'os spongieux.

Facteurs de risque majeurs Âge > 65 ans

Fracture de fragilisation > 40 ans

ATCD familiaux de fractures ostéoporotiques

Corticostéroïde > 3 mois

Syndrome de malabsorption

Hyperparathyroïdie primaire

Chute fréquente

Ménopause précoce (< 45 ans)

Hypogonadisme

Ostéopénie apparente sur radio

Facteurs de risque mineurs PAR

Hyperthyroïdie

Tx chronique d'anticonvulsivants

Faible apport en calcium

Tabac

ROH : consommation excessive

Caféine : consommation excessive

Poids corporel < 57 kg

Perte pondérale > 10% du poids en 25 ans

Tx à l'héparine chroniquement

Sédentarité

Signes cliniques Perte de grandeur

Perte de tolérance à l'exercice

Diminution de l'appétit

Perte de capacité pulmonaire

Peur d'autres fx de compression

Dlr chronique

Trouble de la démarche

Risque de chute

Arthrose
Particularité Douleur mécanique :
  • Raideur matinale < 30 minutes
  • Douleur d'installation graduelle qui augmente à l'usage
  • Distribution articulaire: genou, hanche, IPD, IPP, 1ère CMC
  • Asymétrique
Étiologie Arthrose primaire :
  • Vieillissement
  • Dégénératif
  • Idiopathique
  • Prédisposition génétique

Arthrose secondaire :

  • Obésité
  • Trauma antérieur
  • Usage répétitif
  • Altération des mécanismes de protection
Signes à la radio
  • Pincement articulaire
  • Ostéophytes
  • sclérose sous-chondrale
  • Déformation associée

Fracture pathologique sur tumeur osseuse primaire, métastase ou os ostéoporotique.

Physiopathologie

5 étapes de la guérison de l'os :

  1. Hémorragie secondaire à la rupture des vaisseaux de l'os, du périoste et des tissus environnants (24h)
  2. Hémostase
  3. Inflammation
  4. Réparation
  5. Remodelage

Un fracture prend environ 4 à 6 semaines de réparation.

Approche clinique

Questionnaire/Hx

Occupation du patient ? Travail comprenant des mouvements répétitifs ?

Questionnaire de douleur:

  • Vérifier la localisation de la douleur et les irradiations
  • Chronologie: début, durée, en continu ou intermittent, chronique vs aigu
  • Trauma ? Si oui, mécanisme du trauma/d'impact ou de mouvements répétés :
    • Traumatisme / accident
    • Travail
    • Loisirs, sports
  • Type de douleur : caractériser la douleur (neuropathique, mécanique, inflammatoire)
  • Irradiation de la douleur ?
  • Facteurs soulageants
  • Facteurs aggravants
  • Impacts de la douleur sur le fonctionnement du patient et sévérité
  • Est-ce que la douleur réveille la nuit ?
  • Présence de symptômes neurovasculaires : engourdissement, faiblesse, pâleur, froideur
  • MEC possible ou non
  • Symptômes associés en fonction des hypothèses dx
  • Antécédents de chutes (si chute, la questionner pour déterminer l'étiologie, les FDR et prévenir les chutes subséquentes). FDR des chutes : utilisation d'aide à la marche, fracture de fragilité, tendance à trébucher, syncope, arythmie, TNC, mauvaise vision.
  • Habitudes de vie
  • Médications
  • Allergie
  • Antécédents médicaux/chirurgicaux pertinents
  • Les facteurs affectant la guérison de la blessure (p. ex. circonstances personnelles, emploi, habitudes alimentaires, dépendances, état de santé général)
  • Dépistage d'abus (histoire non concordante, blessure qui ne va pas avec le mécanisme d'action rapporté ou selon le stade de développement de l'enfant)
  • AVIS du patient

Examen clinique

Examen physique
Signes vitaux TA, FC, RR, T°
Inspection Lésions, oedème, atrophie musculaire, déformations, inégalité des membres, posture, lésions apparentes,
Palpation Palpation des structures anatomiques, des points de repères, des lignes articulaires

Recherche de douleur à la palpation d'un site précis, d'épanchement articulaire, de chaleur ou froideur, de crépitement, de déformation.

Démarche Rechercher boiterie (mécanique, antalgique ou neurologique)
Mouvements actifs (ROM) Noter l'amplitude articulaire, comparer les 2 côtés, observer si asymétrie, douleur, sensation de blocage. Inclure les articulations au-dessus et en-dessous de la zone affectée.
Mouvements passifs (ROM) Terminer les mouvements précédents, comparer avec AA des mouvements actifs, noter blocage, dlr et asymétrie. Comparer à l'angle d'AA attendu.
Forces musculaies résistées Grader sur 5 :
  • 0: Absence de contraction
  • 1: Contraction visible sans mouvement
  • 2: Mouvement actif mais qui ne vainc pas la gravité
  • 3: Bouge contre la gravité, sans résistance
  • 4: Mouvement actif avec résistance, mais présence de faiblesse
  • 5: Pas de faiblesse musculaire/Force musculaire N
Sensibilité Score sur 2

Vérifier sensibilité au niveau de la distribution des nerfs périphériques

Réflexes Score sur 4
  • 0: absent
  • 1: Diminué, reproduit avec renforcement seulement
  • 2: Normal
  • 3: Vif
  • 4: Très vif ou clonus inépuisable
Manoeuvres spéciales Dépend du membre et de l'articulation blessée. Voici quelques exemples de manoeuvres spéciales musculosquelettiques selon le site de blessure.

Épaule :

  • Belly-button press ou beaur hug: atteinte du sous-scapulaire si positif
  • Speed : tendon du long chef du bicep
  • Jobe : Supra-épineux
  • Arc douloureux, test de Hawkins et tes de Neer : syndrome d'accrochage
  • Compression de l'art. acromio-claviculaire : si dlr arthrose AC
  • Manoeuvre d'instabilité si luxation gléno-humérale fréquente :
    • Manoeuvre d'appréhension
    • Manoeuvre du sulcus

Coude :

  • Test du stress en valgus et varus (instabilité)
  • Extension résistée du poignet (épicondylite latérale)
  • Flexion résistée du poignet (épicondylite médiale)

Rachis :

  • Indice de Schöber

Hanche :

  • Trendelenburg (faiblesse des abducteurs)
  • Thomas (contracture flexion)
  • FABER (sacro-iliaque)
  • FADIR
  • Mesure des MI

Genou :

  • Stress en vlagus --> laxité ligament collatéral interne
  • Stress en varus --> Laxité ligament collatéral externe
  • LCA :
    • Test du pivot
    • Tiroir antérieur
    • Lachman
  • LCP:
    • Test du tiroir postérieur
  • Manoeuvre de McMurray (blessure aux ménisques)
  • Manoeuvre de Thessaly
  • Test d'appréhension de la patella

Cheville :

  • Manoeuvre de Thompson --> évalue l'intégrité du tendon d'Achilles (achiléen)
  • Stress en inversion
  • Stress en éversion
  • Manoeuvre du tiroir antérieur
  • Windlass test (fasciite plantaire)
Examen vasculaire Pouls (pédieux, tibiaux postérieurs, poplités, iliaques, radiaux, ulnaires, cubitales)

Refill capillaire < 3s

Température de la peau

Signes cliniques d'une fracture :

  • Chaleur
  • Douleur à la palpation
  • Déformation
  • Oedème
  • Plaie
  • Perte de fonction

Caractérisation d'une fracture

Localisation :

  • Corticale
  • Diaphyse
    • Tiers proximal
    • Tiers moyen
    • Tiers distal
  • Métaphyse
  • Épiphyse
    • spécifier si extension du trait en intra-articulaire
  • Physaire (a/n de la plaque de croissance)

Type de fracture :

Type de fracture
Transverse
Oblique
Papillon
Spirale
Compression
Segmentaire
Intra-articulaire
Comminutive
Bois de vert
Torus
Avulsion
Par impact

Complète vs incomplète

Déplacé ou non déplacé

Sens du déplacement
Translation (sagittale ou coronale)
Rotation
Chevauchement
Impaction
Distraction
Angulation
  • Varus
  • Valgus
  • Antérieure
  • Postérieure

Condition de la peau

Fracture ouverte vs fermée

Si fracture ouvert : classification de Gustilo et Anderson

Classification de Gustilo-Anderson des fractures ouvertes
I Plaie de moins de 1 cm
II Entre 1 cm et 10 cm
IIIA Plaie de plus de 10 cm ou de < 10 cm avec haut risque de contamination et/ou fx à haute vélocité
IIIB Perte extensive de tissu mou
IIIC Plaie large avec lésion artérielle

Drapeaux rouges

    • signes de fracture pathologique
      • Atteinte de l'état général
      • Symptômes constitutionnels : diaphorèse nocturne, douleur nocturne non mécanique
      • Fracture suite à trauma de faible vélocité, par ex: chute de sa hauteur
      • ATCD personnel:
        • Néoplasie
        • Immunosuppression
        • VIH
        • Prise de corticostéroïde systémique
        • Abus de drogues IV
    • syndrome de la queue de cheval
      • Incontinence urinaire et/ou fécale
      • Troubles moteurs (au membres inférieurs)
      • Paresthésie génitale et/ou anale
        • Perte de sensibilité en selle, perte de la sensation du besoin d'uriner, perte du sensibilité de l'anus
      • Dysfonction sexuelle
    • Syndrome du compartiment de l'avant-bras ou jambe (les 5 Ps) --> Doit agir rapidement !!! Ne doit pas attendre la présence de tous les signes pour agir.
      • Pain (douleur)
        • Non soulagée par l'analgésie
        • Hors de proportion
        • Augmentée par l'étirement passif des muscles du compartiment
      • Pâleur
      • Perte de pouls --> signe tardif
      • Paresthésie
      • Paralysie --> signe tardif Tx : fasciotomie quand la pression excède de 40 mmHg.
    • Autres drapeaux rouges :
      • Trauma haute vélocité important
      • Signes neurologiques importants ou progressifs
    • Drapeaux rouges à l'histoire d'une douleur au dos ou cou:
      • Apparition aigue d'une dlr localisée
      • Dlr nocturne qui réveille le pt
      • Hx de malinicité
      • Déficit neurologique progressif
      • Syndrome de la queue de cheval: incontinence urinaire ou fécale, vidange vésicale incomplète, anesthésie en selle
      • Immunosuppression
      • Symptômes constitutionnels : diaphorèse nocturne, perte de poids, fatigue
      • Fièvre
      • Trauma
      • Perte de force
      • Dlr à la palpation d'une vertèbre précise

Investigation

  • Dépend du diagnostic différentiel
    • Si infectieux : CRP, FSC, hémocultures, VS
    • Si fx pathologique : calcium, phosphate, phosphatase alcaline, PTH, TSH, T4/T3, densitométrie.
    • Examens d'imagerie appropriés
      • Radiographie : fx ou luxation
        • Radiographie du membre douloureuse avec radio de l'articulation au-dessus et de l'articulation en-dessous de la blessure (au moins 2 vues par articulation)
        • Ou radiographie de l'articulation douloureuse, si soupçon d'arthrose
        • Règles d'Ottawa pour déterminer si on fait une radiographie de la cheville ou du pied utile.
        • Important d'obtenir 2 vues
        • Post-réduction d'une luxation
      • CT: si difficulté de visualisation à la radiographie, ou besoin d'investigation plus poussée, plus d'information sur les blessures osseuses
      • IRM : Meilleur pour visualiser atteinte des tissus mous (muscles, tendons, ligaments, ménisque). Écho possible en attendant l'IRM dans certaines circonstances.
      • Scintigraphie osseuse : fractures occultes, fracture de stress, lésions malignes, ostéomyélite
      • DMO : soupçon d'ostéoporose, FDR d'ostéoporose, fractures de fragilité
    • Examens para-cliniques
      • Culture de l'os : ostéomyélyte
      • Biopsie de l'os : lésions néoplasiques
      • EMG : soupçon d'une blessure nerveuse causant des sx
      • Ponction articulaire pour analyse et culture du liquide synovial lorsque présence d'épanchement articulaire, soupçon d'une maladie rhumatologique, d'arthrite septique, de cristaux, observe :
        • Décompte cellulaires
        • Culture bactérienne
        • Si présence de cristaux
Liquide synovial N Non-inflammatoire Inflammatoire Infectieux Hémorragique
Couleur Clair Clair Trouble Trouble Sanguin
Viscosité Élevée Élevée Bas Bas Variable
GB/mm3 < 200 < 2000 > 2000 > 50 000 Variable
% PMNs < 25% < 25% > 50% > 75% Variable
Étiologies

possibles

Arthrose

Trauma

Arthrite séronégatives

Cristaux

PAR

Arthrite septique Trauma

Hémophilie

Anti-coagulant

Néoplasie

Prise en charge

Dépendra de l'étiologie

La prise en charge peut inclure : immobilisation, repos/arrêt de travail selon l'occupation, analgésie, référence à un spécialiste, physiothérapie et ergothérapie.

Filet de sécurité : re-consulter rapidement si signes et sx de complications.

Si hx de chute : référer au PAS (programme de prévention des chutes).

Principes généraux :

Tx selon type de fx
Fx fermée non déplacée Immobiliser et analgésie
Fx ouverte Enlever débris, lavage de la plaie, ATB, vaccin contre le tétanos si reçu il y a plus de 10 ans, NPO, préparer pour SOP, ROFI

Facteurs favorables à la guérison osseuse:

  • Jeune âge
  • Bon état nutritionnel
  • Bonne vascularisation
  • Fx non déplacée
  • Fx qui n'atteint pas de périoste

Facteurs défavorables à la guérison osseuse:

  • Fx comminutive
  • Fx ouverte
  • Fx haute vélocité
  • Âge avancée
  • Mauvaise vascularisation (MVAS, tabagisme, dyslipidémie)
  • Mauvaise immobilisation
  • Ostéoporose
  • Comorbidités (diabète, prise de corticostéroïde, endocrinopathie, malnutrition)
  • Déficience en vitamine D, en calcium, en T4

Suivi

Important de s'assurer qu'un suivi soit fait. Lors du suivi, réévaluer :

  • Guérison
  • Besoin de poursuivre ou non les modifications d'activités
  • Évaluer retour sécuritaire au travail et capacité du pt
  • Immobilisation
  • Évaluation de complications

Complications

  • complications générales précoces d'une fracture
    • Locales précoces :
      • Syndrome du compartiment
      • Dommage neurologique
      • Dommage vasculaire
      • Infection
      • Gangrène, ischémie, nécrose
      • Dommages aux nerfs périphériques, à la colonne vertébrale
        • Complications neurologiques spécifiques :
          • Fracture du radius distal: compression du nerf médian (syndrome du tunnel carpien)
          • Humérus (diaphyse): main tombante (atteinte du nerf radial)
          • Luxation humérus proximal: nerf axillaire
          • Luxation de la hanche : atteinte du nerf sciatique
          • Luxation du genou : nerf sciatique poplité externe
    • Systématiques précoces :
      • Sepsis
      • Thrombose des veines
      • Embolie pulmonaire (graisseuse ou thrombo-embolie) pouvant causer :
        • Syndrome de détresse respiratoire aiguë
        • Syndrome de réponse inflammatoire systémique
      • Choc hémorragique
      • Délirium
  • complication générales tardives d'une fracture
    • Locales
      • Problème d'union des fragments (mal-union, non-union, délai d'union)
      • Nécrose avasculaire (particulièrement si fracture du col fémoral ou de l'humérus proximal)
      • Ostéomyélite
      • Rigidité articulaire persistante
      • Arthrite post-traumatique
      • Arthrose (à long terme)
      • Déficit de croissance (chez les enfants si fracture au niveau de la plaque de croissance)
      • Ostéoporose post-traumatique
      • Ossifications hétéroptopiques
      • Syndrome douloureux régional complexe
    • Systémiques
      • Embolie graisseuse
      • Embolie pulmonaire

Particularités

Adultes

  • Les os chez l’adulte se déforment très peu avant de briser
  • La consolidation de l’os prend beaucoup plus de temps chez les personnes âgées que chez les jeunes adultes (6 à 8 semaines pour fractures simples)
  • Les fractures chez les adultes arrivent souvent suite à un traumatisme exceptionnel lors duquel l’os a été tordu ou fracassé

Gériatrie

Chez les personnes âgées, la plupart des fractures sont causées parce que les os s'amincissent et perdent de leur solidité. L'ostéoporose est fréquente dans cette population.

Les fractures de hanche (fx du fémur proximal) se produisent fréquemment à la suite d'une chute de sa hauteur (à faible vélocité). Les fractures de hanches ont de lourdes conséquences chez les personnes âgée.

  • L'ostéonécrose de la tête fémorale, la pseudarthrose et l'arthrose sont des complications fréquentes.
  • Déconditionnement des personnes âgées
  • Mauvais pronostic

Investiguer les chutes chez les personnes âgées pour les prévenir.

Pédiatrie

Des fractures inexpliquées chez l'enfant doivent attirer l'attention du médecin sur la possibilité de sévice.

Classification des fractures Salter-Harris chez les enfants
Type Description Exemple
I Fracture transverse au travers la plaque de croissance, non visible à la radiographie, dx clinique.

Souvent dans la zone d'hypertrophie de la plaque de croissance, séparation complète de l'épiphyse.

Le périoste est intact. Fx plus chez jeunes enfants.

II Sur la ligne épiphysaire qui s'étend sur un segment de la métaphyse (formant un triangle).

Force de cisaillement et de flexion.

Périoste brisé du côté opposé au trait de la métaphyse.

Type de fx la plus fréquente.

Tx : réduction fermée et immobilisation.

III Fracture intra-articulaire à travers l'épiphyse jusqu'à la plaque de croissance et suivant la plaque de croissance.
  • Atteinte du cartilage articulaire
  • Périoste intact
  • Tx : Réduction ouverte et fixation interne habituellement nécessaire, si déplacement > 2 mm ROFI nécessaire
IV Fracture intra-articulaire, passant par l'épiphyse, la plaque de croissance et touchant une portion de la métaphyse.

Tx: ROFI (réduction ouverte et fixation interne nécessaire)

Si mal réduit, l'union osseuse peut causer une fermeture prématurée de la plaque.

V Blessure causée par la compression sévère de l'épiphyse, qui broie la plaque de croissance.
  • Plus fréquent au niveau du genou et de la cheville
  • Cessation prématurée de la plaque de croissance est pratiquement inévitable.

Les fractures ont un périoste plus solide (plus fort et plus actif), ainsi les fractures ont plus tendance à se déformer avant de briser (ductilité) et :

  • Moins souvent lésé, donc la réduction fermée est plus facile
  • Se décolle facilement de l'os
  • Réparation de l'os plus rapide que chez l'adulte

La plaque de croissance est plus faible mécaniquement. Si elle est brisée, un trouble de croissance peut en être la complication.

Considérer le risque d'abus chez les enfants présentant des fractures et qui ne marche pas encore (moins de 6 à 9 mois).

Fractures communes chez les enfant (+ téméraires).

Complications les plus fréquentes de fx chez les enfants :

  • Problème de croissance
  • Ostéomyélite
  • Syndrome du compartiment
  • Refracture
  • Moins de déchirure des ligaments et de luxation (ligaments + flexibles)

Références

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