Anxiété (approche clinique)

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Anxiété
Approche clinique
Caractéristiques
Symptômes discriminants Confusion, Orthopnée, Prise de poids, Phobie sociale, Attaque de panique, Manie, Dyspnée (symptôme), Dyspnée paroxystique nocturne, Photophobie, Céphalée (symptôme), ... [+]
Signes cliniques discriminants
Confusion, Agitation, Idéations suicidaires, Hyperventilation, Troubles de mémoire, Inquiétudes, Tremblements (signe clinique), Attitude, Besoin de réassurance, Activité psychomotrice, ... [+]
Examens paracliniques
Urémie, Calcémie, Glycémie, Électrolytes, TSH, Bilan hépatique, Radiographie pulmonaire, Magnésémie, ECG, Gaz sanguin, ... [+]
Drapeaux rouges
Confusion, Idéations suicidaires, Détresse respiratoire, Convulsion, Altération de l'état de conscience (signe clinique), Hypoxie, Température corporelle élevée (signe clinique), Idées homicidaires
Informations
Terme anglais Anxiety
Wikidata ID Q154430
Spécialités Psychiatrie, Médecine familiale, Médecine d'urgence


L'anxiété est liée à la peur[note 1] et se manifeste comme un état d'humeur orienté vers l'avenir et la survie. Elle consiste en un système complexe de réponses physiologiques, affectives, cognitives et comportementales associées à la préparation aux événements anticipés ou aux circonstances perçues comme menaçantes. L'anxiété pathologique est déclenchée lorsqu'il y a une surestimation de la menace perçue ou une appréciation erronée du danger d'une situation qui conduit à des réponses excessives et inappropriées.[1]

Des auteurs ont fait valoir que l'anxiété touche à tous les aspects de l'existence humaine :

  • les aspects physiologiques, psychologiques et comportementaux
  • la vie sociale, la culture et la religion
  • l'enfance, la famille et la grossesse
  • la santé physique.
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Objectif du CMC
Anxiété (69)

Épidémiologie

L'anxiété est l'un des troubles psychiatriques les plus fréquents dans la population générale. Aux États-Unis, les troubles anxieux sont les plus répandus parmi toutes les classes de troubles mentaux avec une prévalence à vie de 28,8 % et une prévalence annuelle de 18,1 %. Parmi les troubles anxieux, la phobie spécifique est la plus fréquente avec une prévalence annuelle de 12,1 %. Elle est suivie par l'anxiété sociale (phobie sociale) avec une prévalence annuelle de 7,4 %. L'agoraphobie serait le trouble anxieux le moins fréquent avec une prévalence annuelle de 2,5 %. Les troubles anxieux surviennent plus souvent chez les femmes que chez les hommes avec un ratio d'environ 2:1.[2][3][4]

L'apparition de symptômes d'anxiété après l'âge de 45 ans évoque la possibilité d'une cause organique sous-jacente.

Les troubles anxieux surviennent habituellement durant l'enfance et entrainent une souffrance et un handicap importants. Ils connaissent une évolution chronique et récurrente la vie durant.

L'inhibition comportementale en réponse aux étrangers (peur de l'étranger) ou à des situations nouvelles est fréquemment observée lors du développement normal des enfants. Elle débute vers 8 ou 9 mois et cesse généralement vers 2 ans. Ce trait, lorsqu'il est extrême, confère un risque 3 à 4 fois plus élevé de développer un trouble d'anxiété sociale (phobie sociale). C'est aussi un facteur de risque de développer d'autres troubles anxieux, une dépression et un abus de substance comorbide.[5]

L'âge médian d'apparition des troubles anxieux est le suivant[6] :

  • < 5 ans pour le mutisme sélectif
  • l'anxiété de séparation vers 6 ans
  • la phobie spécifique vers 8 ans
  • l'anxiété sociale vers 13 ans
  • l'agoraphobie vers 20 ans
  • le trouble panique vers 25 ans
  • le trouble d'anxiété généralisée vers 30 ans.

Dans leur ensemble, les troubles anxieux sont marqués par un début précoce et un âge médian d'apparition à 11 ans. Chez les enfants et les adolescents, la prévalence à vie des troubles anxieux est estimée entre 15 et 20 %.[7]

Jusqu'à 75 % des sujets présentent d'autres comorbidités psychiatriques : un autre trouble anxieux, une dépression, un abus d'alcool ou d'autres substances, un trouble de la personnalité ou un trouble bipolaire.[2]

Étiologies

L'anxiété, en tant que symptôme, se retrouve dans de nombreuses affections psychiatriques. L'anxiété peut être causée par ou accompagner une des principales affections suivantes[8][9], cette liste n'étant pas exhaustive.

Étiologies de l'anxiété[10][11][2]
Catégories Étiologies
Troubles anxieux primaires
Troubles anxieux comorbides à une autre affection psychiatrique
Troubles anxieux secondaires à une affection médicale
Troubles anxieux induits par une substance/un médicament (intoxication ou sevrage)

Physiopathologie

Anxiété normale et anxiété pathologique

L'anxiété normale (ou adaptative) est une réaction directe mais temporaire, proportionnée et appropriée aux changements, aux menaces ou aux dangers potentiels dans l'environnement. Elle vise à assurer la survie et l'adaptation de l'individu. Au contraire, les troubles anxieux sont des maladies (et non des réactions) qui surviennent sans lien réaliste avec les circonstances extérieures et qui génèrent une détresse subjective persistante. Les caractéristiques distinctives de l'anxiété pathologique (ou maladaptative) par rapport à l'anxiété normale sont[2] :

  • l'intensité et la durée de l'anxiété pathologique sont beaucoup plus importantes qu'attendu, compte tenu des circonstances déclenchantes et du contexte familial, social ou culturel
  • l'anxiété pathologique entraine une incapacité ou devient invalidante pour le fonctionnement psychosocial ou professionnel
  • le fonctionnement est perturbé par l'évitement de certaines situations ou d'objets en particulier, dans le but de réduire l'anxiété
  • l'anxiété pathologique se manifeste par des symptômes physiques significatifs sur le plan clinique (état d'excitation physiologique), bien que des symptômes physiques inexpliqués puissent aussi être courants chez les personnes non atteintes de troubles anxieux.

Physiologie

Le système limbique constitue le substrat cérébral servant au traitement des réponses émotionnelles incluant l'anxiété. Plus précisément, l'amygdale joue un rôle particulièrement important dans le traitement des informations pertinentes pour la survie de l'individu et l'initiation des comportements défensifs associés à la peur ou à l'agressivité, par l'intermédiaire du « circuit de la peur et de l'anxiété ». En effet, elle stimule l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et le système nerveux sympathique. L' hippocampe, quant à lui, est impliqué dans la mémoire émotionnelle des événements.

Les principaux neurotransmetteurs impliqués dans l'anxiété sont la sérotonine (5-HT), la noradrénaline (NA) et l'acide gamma-aminobutyrique (GABA), ce dernier étant le principal neurotransmetteur inhibiteur du SNC chez les mammifères. Les troubles anxieux, comme tous les troubles mentaux, sont considérés comme multifactoriels et impliquent une interaction complexe entre des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux.[12]

Le système nerveux autonome, en particulier le système nerveux sympathique, est à l'origine de la plupart des symptômes de l'anxiété[13]. L'amygdale joue un rôle important dans la modération de la peur et de l'anxiété. On a constaté que les patients souffrant de troubles anxieux montraient une réponse accrue de l'amygdale aux signaux d'anxiété. Les structures de l'amygdale et du système limbique sont connectées aux régions du cortex préfrontal[14], et les anomalies d'activation préfrontales et limbiques peuvent être inversées par des interventions psychologiques ou pharmacologiques.[13]

Évaluation clinique

Facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque de développer un trouble anxieux sont[2][15][16][17] :

Questionnaire

Les éléments d'histoire à rechercher à l'anamnèse sont[19] :

En fonction du contexte, une revue des systèmes peut être indiquée[19] :

Les symptômes psychologiques d'anxiété à rechercher sont[19] :

Au questionnaire, lorsque la cause de l'anxiété est considérée comme psychologique/psychiatrique, il faut en cibler plus précisément la cause.

Examen clinique

Il est important de rechercher la présence d'une affection médicale pouvant se manifester par des symptômes anxieux et, en particulier, d'éliminer des affections physiques potentiellement fatales. Ainsi, un examen physique complet doit être effectué.

À l'examen mental, certains éléments d'un trouble anxieux peuvent être observés[20] :

Examens paracliniques

Pour les patients connus pour un trouble anxieux de longue date, la prescription d'examens paracliniques n'est pas nécessaire, à moins d'une décompensation subite ou d'un changement inexplicable de l'état.

Pour les patients qui ne sont pas connus pour des troubles anxieux, les examens paracliniques de dépistage sont :

Plusieurs autres examens paracliniques peuvent être demandés, si l'on suspecte des maladies médicales spécifiques[12][2] :

Drapeaux rouges

Chez les patients qui se présentent pour des symptômes d'anxiété, les drapeaux rouges sont[2] :

Approche clinique

Différenciation des troubles anxieux [15]
Trouble Provoqué Pallié Symptômes Durée
Trouble de l'adaptation
  • Événement récent (non traumatique). Les stresseurs ne sont pas exceptionnels, ils font partie de la vie quotidienne d'un grand nombre de personnes.
  • Retrait du stresseur
  • Symptômes émotionnels, comportementaux démesurés en réponse à un stress identifiable, altérant le fonctionnement, mais ne répondant pas aux critères d'un trouble anxieux.
  • Les symptômes apparaissent dans les 3 mois suivant l'événement et disparaissent en moins de 6 mois après le retrait du stresseur.
Trouble de stress post-traumatique
  • Événement récent traumatique (exposition à une menace de mort, à la mort effective, à une blessure grave ou à des violences sexuelles).
  • Évitement
  • Flashbacks, cauchemars répétitifs, reviviscence (souvenirs répétitifs et envahissants de l'événement), sentiment de détachement.
  • Les symptômes durent plus d'un mois après l'événement.
Trouble d'anxiété généralisée
  • Soucis constants et disproportionnés au sujet des éléments de la vie quotidienne.
  • Soucis excessifs avec appréhension, voit le pire dans toutes les situations, tensions musculaires, sommeil affecté, irritabilité, fatigue, sensation d'être à bout de tout, concentration et mémoire affectées.
  • Les symptômes surviennent la plupart du temps durant au moins 6 mois.
Anxiété de séparation
  • Séparation de la figure d'attachement.
  • Croit qu'un malheur peut arriver à la figure d'attachement : accident, enlèvement, se retrouver perdu, appréhension à rester seul ou sans la figure d'attachement, refus de dormir en dehors de la maison ou sans être à proximité de la figure d'attachement.
  • Les symptômes persistent au moins 4 semaines chez les enfants/adolescents et au moins 6 mois chez l'adulte.
Phobies
  • Objets ou situations particulières : animaux, environnement naturel (hauteur, eau, tempêtes), médical (sang, chirurgie, hypocondrie), situationnel (transports publics, ponts, ascenseurs, avions, espaces clos), situation sociale.
  • Évitement des objets ou situations anxiogènes
  • Agoraphobie : peur des situations où il serait difficile d'obtenir de l'aide, difficulté à sortir de chez soi
  • Phobie spécifique : peur intense d'un objet, d'une situation
  • Phobie sociale : peur de parler en public, d'être le centre de l'attention
Trouble panique
  • Rien de particulier
  • Attaques spontanées qui surviennent « dans un ciel bleu », la nuit
  • Tachycardie, palpitations, dyspnée, diaphorèse, paresthésies, tremblements, douleur thoracique, nausées, confusion, dépersonnalisation, déréalisation, difficulté à parler, peur de mourir, peur d'étouffer, etc.
  • Montée brusque de craintes intenses qui atteint son acmé en quelques minutes.
Trouble obsessionnel-compulsif
  • Obsessions
  • Compulsions (rituels)
  • Obsessions (idées, impulsions ou représentations récurrentes, intrusives et inappropriées que l'on veut réprimer)
  • Compulsions (comportements, actes mentaux répétitifs exécutés dans le but de soulager temporairement l'anxiété)
  • Les obsessions ou les compulsions sont à l'origine d'une perte de temps considérable (plus d'une heure par jour).

Traitement

Le traitement de l'anxiété dépend de la maladie sous-jacente.

  • Si le patient présente une maladie physique qui provoque de l'anxiété secondairement, le traitement est celui de la maladie physique sous-jacente.
  • S'il n'y a pas de maladie sous-jacente, le traitement de l'anxiété est celui des troubles anxieux.

Maladie physique

S'il s'agit d'une maladie physique, le traitement est celui de la cause sous-jacente et pourrait inclure selon le cas :

Chez les enfants et les adolescents, la paroxetine et la venlafaxine sont à éviter en raison de l'augmentation des idéations suicidaires.

Traitements non pharmacologiques de l'anxiété primaire

Généralement, l'approche combinée de la psychothérapie, de la pharmacothérapie et du changement des habitudes de vie donne les meilleurs résultats.

S'il s'agit d'un trouble anxieux, le traitement pourrait inclure plusieurs des éléments suivants[12][21][22][23][24].

Pharmacothérapie de l'anxiété primaire

Voici quelques raisons qui justifient l'initiation d'un traitement pour un trouble anxieux :

  • une souffrance marquée
  • une altération cliniquement significative du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres domaines importants
  • un diagnostic clair et une anxiété objectivable
  • la présence d'un risque suicidaire.
Différentes classes de médicaments recommandés pour les troubles anxieux
Classe de médicaments Commentaires
Antidépresseurs
  • Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (fluoxétine, sertraline, paroxétine, escitalopram et citalopram) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (venlafaxine et duloxétine) sont des traitements de première ligne des troubles anxieux.
  • Les antidépresseurs tricycliques (amitriptyline, imipramine et nortriptyline) sont utiles dans le traitement des troubles anxieux, mais provoquent des effets indésirables importants en raison de leurs effets anticholinergiques.
  • Il est important d'être vigilant, particulièrement dans les 2 premières semaines de traitement avec un antidépresseur, en raison de l'augmentation du risque de suicide[12].
  • Généralement, un délai de 2 à 4 semaines est nécessaire avant de voir une amélioration des symptômes, alors que la réponse optimale peut prendre 12 semaines ou plus. De plus, il est possible que l’atteinte de la dose efficace soit limitée par l’intolérance du patient à la médication et que l’augmentation des doses doive se faire plus lentement.[12]
  • Il est à noter que la dose efficace d'antidépresseurs pour le traitement d'un trouble anxieux est plus élevée que celle utilisée pour le traitement de la dépression. La durée de traitement est également plus longue.[12]
  • On recommande de poursuivre le traitement jusqu'à un an à la suite de la résolution des symptômes afin d'éviter le risque de rechute.
Benzodiazépines
  • Les benzodiazépines (lorazépam, clonazépam, diazépam) sont utilisées pour la gestion à court terme de l'anxiété. Ils agissent rapidement et soulagent en 30 minutes à une heure. Ils sont efficaces pour favoriser la relaxation et réduire les tensions musculaires et autres symptômes d'anxiété. Parce qu'ils agissent rapidement, ils sont efficaces pour les crises de panique ou les épisodes accablants. L'utilisation à long terme peut nécessiter des doses plus élevées pour obtenir le même effet, ce qui peut entrainer des problèmes de tolérance et de dépendance.
  • Les benzodiazépines doivent être employées avec prudence, car leur principal inconvénient consiste en un risque accru de dépendance. Selon la situation, il faut opter pour une molécule conformément à son début d'action (rapide ou intermédiaire) et à sa demi-vie d'élimination (courte, intermédiaire ou longue)[2].
    • Dans les crises d'anxiété aiguës et sévères (ex. attaques de panique violentes ou autres troubles anxieux aigus envahissants), les benzodiazépines à début d'action rapide sont à privilégier.
    • Dans certains cas, en l'absence de réponse aux antidépresseurs, un traitement efficace avec des benzodiazépines durant plusieurs mois peut être justifié. Dans ce contexte, les benzodiazépines à longue demi-vie d'élimination sont privilégiées, car elles sont moins susceptibles d'entrainer une dépendance que les molécules à demi-vies d'élimination courte ou intermédiaire.
Antipsychotiques
Bêta-bloquants
  • Les bêta-bloquants (propranolol et aténolol) contrôlent les symptômes physiques de l'anxiété tels que le rythme cardiaque rapide, la voix tremblante, la transpiration, les étourdissements et le tremblement des mains. Ils sont les plus utiles pour les phobies, en particulier la phobie sociale.[24]

Suivi

En ce qui a trait à l'anxiété primaire, le suivi est préférablement multidisciplinaire et composé :

  • d'une infirmière en santé mentale
  • d'un psychiatre
  • d'un psychologue
  • d'un travailleur social
  • du médecin de famille
  • d'un pharmacien.

Les membres de la famille doivent être informés sur le trouble, aider à surveiller les symptômes et fournir un soutien.

Bien qu'il existe des traitements psychothérapeutiques et pharmacologiques efficaces, plusieurs patients nécessiteront une intervention à long terme. L'anxiété est souvent banalisée, malgré son début dès l'enfance et une évolution le plus souvent chronique.

Complications

Les complications de l'anxiété comprennent[2][26] :

Les troubles anxieux ont une morbidité très élevée s'il y a présence de toxicomanie, d'alcoolisme et de dépression majeure.

Notes

  1. La peur est un état d'alerte neurophysiologique automatique, caractérisé par une réponse de combat ou de fuite à l'appréciation cognitive d'un danger présent ou imminent (réel ou perçu).
  2. Étiologies multiples
  3. HTA persistante ou paroxystique
  4. Bouffées de chaleur/flush, crampes abdominales et diarrhées
  5. La propension à développer des troubles anxieux serait héritable dans une proportion de 30 à 50 %.
  6. Ex. l'exposition au stress, un niveau socioéconomique inférieur.
  7. Les enfants qui ont vécu ou ont été exposés à un abus, à de la maltraitance ou à un événement traumatique sont plus à risque de développer un trouble anxieux à un moment de leur vie. Il en va de même pour les adultes.
  8. Ex. une mortalité dans la famille, du stress au travail ou des préoccupations financières continues.
  9. Ex. réactivité accrue au stress, humeur négative.
  10. À propos d'une situation, d'événements, d'animaux, d'objets spécifiques, etc.
  11. La personne atteinte de ce trouble est craintive et anxieuse dans au moins deux des circonstances suivantes : les transports en commun, les espaces ouverts, les espaces clos comme des magasins et des théâtres, dans une queue ou une foule, ou seule à l'extérieur de la maison. Elle les craint et les évite parce qu'elle redoute que l'évacuation de ces lieux soit difficile ou qu'aucune aide ne soit disponible en cas de symptômes de type panique ou d'autres symptômes incapacitants ou embarrassants (ex. chute ou incontinence).
  12. Ce trouble se caractérise par une peur ou une anxiété marquée ou intense des situations sociales, qui pourraient faire l'objet d'un examen minutieux. L'individu craint d'être évalué négativement dans ces situations. Il craint également d'offenser les autres ou d'être gêné, rejeté ou humilié. Ces situations provoquent toujours de la peur ou de l'anxiété et sont évitées ou vécues avec une peur et une anxiété intenses.
  13. Beaucoup de qualificatifs descriptifs peuvent être utilisés comme nerveux, tendu, préoccupé, inquiet, craintif, timoré, effarouché, angoissé, apeuré, effrayé, terrifié, à fleur de peau, impatient, irritable, frustré, agité, effaré, perplexe.
  14. Le taux de suicide des personnes atteintes de troubles anxieux est semblable (environ 10%) à celui de celles atteintes de dépression majeure ou de schizophrénie. Le risque suicidaire est particulièrement à surveiller dans le trouble panique.
  15. Mindfulness-based cognitive therapy en anglais
  16. Acceptance commitment therapy en anglais
  17. L'anxiété pathologique et le stress chronique conduiraient à une dégénérescence structurale et altèreraient le fonctionnement de l'hippocampe et du cortex préfrontal. Ceci expliquerait un risque accru de développer des troubles neuropsychiatriques, comme la dépression et la démence.
  18. 10 fois plus élevé que celui de la population générale.

Références

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