Affections buccales (approche clinique)

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Affections buccales
Approche clinique

Leucoplasie sur la gencive
Caractéristiques
Informations
Spécialité ORL

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Objectif du CMC
Affections buccales (60)

Une pathologie buccale est une maladie affectant la bouche, Les causes les plus communes sont des traumas localisés, des infections, des conditions systémiques, des maladies dermatologiques et des ulcères aphteux.

Les lésions bénignes ou malignes de la cavité buccale peuvent prendre plusieurs formes . La plupart des symptômes associés à un cancer sont vagues et non spécifiques. La douleur peut constituer le principal motif de consultation ou être complètement absente des symptômes mentionnés par le patient

Le diagnostic et le traitement des affections buccales peuvent être difficiles pour la plupart des cliniciens en raison de la grande variété des diagnostic différentiels.

Étiologies

Variantes normales de la muqueuse orale
Variantes normales de la muqueuse orale Le leucoedème Le leucoedème se présente sous la forme d'une altération muqueuse semi-transparente asymptomatique, bilatérale, blanc grisâtre qui disparaît généralement si la muqueuse est étirée.

Il serait causé par l'accumulation de liquide dans les cellules épithéliales de la muqueuse buccale.

Dans une étude transversale menée aux États-Unis, sa prévalence était supérieure à 50% et s'est trouvé plus élevée chez les personnes afro-américaines.[1]

Les grains de Fordyce Il s'agit des glandes sébacées ectopiques que l'on trouve dans jusqu'à 90% de la population adulte. Elles présentent des papules discrètes de 1 à 2 mm, blanches à jaunes, réparties symétriquement sur la muqueuse buccale et le bord vermillon des lèvres.
La pigmentation physiologique Elle résulte d'une augmentation de l'activité des mélanocytes et de la production de mélanine. Elle est couramment observée chez les personnes dont la peau est plus foncée.

Elle est généralement bilatérale et se présente sous la forme d'une bande brun-gris sur la gencive. Des plaques pigmentées peuvent également être observées sur le palais dur, le plancher buccal ou la muqueuse buccale

Variantes normales de la langue Langue fissurée Les patients dont la langue est fissurée sont généralement asymptomatiques mais peut être un facteur prédisposant à l'halitose. Elle est habituellement observée chez les adultes et également observée chez les patients atteints du trisomie 21 ou chez les patients avec syndrome de Melkersson-Rosenthal (un syndrome rare caractérisé par la triade de langue fissurée, de paralysie faciale et de chéilite granulomateuse).

La condition est permanente et ne nécessite aucun traitement à moins que le patient ne soit dérangé par des débris piégés dans les fissures. Dans ce cas, le brossage de la zone affectée ou l'utilisation d'un irrigateur oral peut être bénéfique.

Langue noire L'hyperpigmentation de la langue et de la muqueuse buccale est couramment observée chez les personnes à peau foncée. Les causes comprennent les médicaments (par exemple, l'interféron, les tétracyclines, le sous-salicylate de bismuth, les antidépresseurs, le linézolide, les inhibiteurs de la pompe à protons, ), la maladie d'Addison , la pellagre, ou la maladie de Laugier-Hunziker
Papilles fongiformes pigmentées de la langue Ces lésions apparaissent généralement au cours de la deuxième ou de la troisième décennie de la vie et sont généralement asymptomatiques. Les papilles fongiformes sont dispersées à la surface de la langue, mais principalement sur les aspects antérieurs et latéraux, et sont habituellement de couleur rouge ou rose. Par contre, les individus dont la peau est plus foncée peuvent présenter des taches plus pigmentées sur la langue en raison du dépôt de mélanine sur les extrémités des papilles fongiformes. L'examen histologique révèle des mélanophages sous-muqueux au sein des papilles fongiformes en l'absence d'inflammation.
Lésions blanchâtre et rougeâtre
Kératose frictionnelle C'est un épaississement blanchâtre du revêtement interne de la bouche (muqueuse) qui peut être causé par un frottement constant,

Ces lésions sont le plus souvent secondaire à la mastication, ce qui provoque de l'irritation à l'intérieur de la joue dans les régions qui sont en contact avec les dents.

Bien que les kératoses frictionnelles puissent imiter la leucoplasie, elles ne sont pas des lésions potentiellement malignes et ont des caractéristiques cliniques uniques qui les distinguent de la «véritable leucoplasie».

Aucun traitement n'est nécessaire.

La leucoplasie chevelue buccale C'est une atteinte de la muqueuse indolore due au virus d'Epstein-Barr. C'est une lésion quasi pathognomonique de l'infection par le VIH. Sa découverte doit faire proposer un test diagnostique.

Elle se présente sous forme de plaques blanchâtres dont la surface est irrégulière et parcourue de fines striures verticales. Elle est essentiellement située sur les bords latéraux de la langue et atteint plus rarement la face interne de la muqueuse jugale, les gencives ou le plancher buccal. L'étendue des lésions augmente avec le déficit immunitaire.

Le traitement le plus efficace est la lutte contre le déficit immunitaire.

Affections buccales potentiellement malignes (précancéreuses) Leucoplasie c'est la formation d'une zone anormale blanche ou grise sur la langue, sur l’intérieur de la joue, les gencives ou le plancher de la bouche. Bien que la leucoplasie soit en soi une affection bénigne et asymptomatique, certains patients finiront par développer un carcinome épidermoïde (SCC). Donc elle doit être différenciée des autres lésions buccales blanches qui ne comportent pas de risque accru de cancer.
Leucoplasie verruqueuse proliférative (LVP) C'est une forme rare et agressive de leucoplasie orale avec une croissance lente et un taux de transformation maligne de plus de 70%. C'est une lésion caractérisée par une apparence verruqueuse et mutifocale.
Érythroplasie C'est une lésion rare qui comporte un risque très élevé de transformation maligne, estimé à plus de 80%. Elle est considérée comme une version rougeâtre de la leucoplasie [2] On la trouve généralement chez les patients plus âgés qui consomment du tabac et de l'alcool.

Elle se présente avec une surface rouge, lisse à granuleuse. Situé le plus souvent sur le plancher buccal, la face ventrale de la langue et le palais mou.

À l'examen histopathologique, l'érythroplasie montre fréquemment une dysplasie de grade variable et un carcinome in situ, ou, montrer des caractéristiques de SCC invasif.

L'excision chirurgicale avec des marges claires est le traitement de choix.

La fibrose buccale sous-muqueuse C'est une maladie précancéreuse chronique évolutive caractérisée par une fibrose sous-muqueuse touchant toute la cavité buccale. Elle est retrouvée plus particulièrement chez les populations asiatiques, en particulier chez celles du sous-continent indien. La FBSM ne survient que chez les individus qui mâchent des chiques de bétel contenant des noix d'arec (également appelées «paan»).

Le diagnostic est généralement clinique, basé sur les caractéristiques cliniques et les antécédents de mastication de chique de bétel.

Le diagnostic peut être confirmé par une biopsie muqueuse et un examen histopathologique, qui montre une hyalinisation du collagène, une fibrose étendue s'étendant jusqu'à la couche musculaire superficielle et une oblitération des vaisseaux sanguins

Il n'y a pas de traitement spécifique. L'arrêt de la consommation de produits de bétel reste le traitement de choix.

Lichen plan buccal et lésions lichénoïdes Ils sont considérés comme des affections potentiellement malignes. Le taux de transformation varie de 0 à 3,5% [3]. Ce sont des lésions linéaires réticulées, en dentelle, blanc bleutées (stries de Wickham) retrouvés généralement les muqueuses buccales. Les muqueuses gingivales et les bords de la langue peuvent également être atteints. Une forme érosive de lichen plan est possible, avec des ulcérations buccales récidivantes, superficielles, souvent douloureuses, qui peuvent évoluer vers une transformation néoplasique en cas de persistance prolongée (rare). [4]

L'évolution chronique, où alternent poussées et rémissions, est fréquente.

Lupus érythémateux discoïde oral La muqueuse buccale est impliquée chez 15% à 20% des patients atteints de LED et peut parfois être la seule manifestation de la maladie.

Les lésions muqueuses comprennent des plaques blanches; lésions cicatricielles blanc argenté; et des érosions ou ulcères.

Le diagnostic nécessite une biopsie et est basé sur la découverte histopathologique d'hyperkératose, la liquéfaction focale de la couche basale et la présence d'un infiltrat lichénoïde.

Maladie chronique du greffon contre l'hôte (MGCH) La cavité buccale est le deuxième organe le plus souvent impliqué après la peau chez les patients atteints de maladie chronique du greffon contre l'hôte (MGCH) secondaire à une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH). La MGCH chronique orale est associée à un risque accru de cancer buccal, d'ou l'importance de réaliser une biopsie des lésions des muqueuses pour un diagnostic précoce du SCC oral.

Elle peut présenter un érythème, des lésions lichénoïdes, des leucoplasies, des ulcérations, des mucocèles ou une atrophie muqueuse. Les patients peuvent également présenter un dysfonctionnement salivaire, entraînant une hyposalivation et une xérostomie, et en raison de la sclérose des tissus périoraux, les patients peuvent présenter une ouverture buccale restreinte La présence de lésions lichénoïdes est un diagnostic de la MGCH, et le traitement comprend généralement des corticostéroïdes topiques puissants, des inhibiteurs topiques de la calcineurine et des analgésiques. Une surveillance clinique continue est indiquée.

Chéilite actinique C'est une maladie précancéreuse de la lèvre causée par une exposition chronique au soleil. Le diagnostic de chéilite actinique est généralement clinique, et la présence d'ulcération ou d'érosion doit par contre soulever la suspicion de carcinome cellulaire squameux (SCC) et justifiera une biopsie pour un examen histopathologique.
carcinome épidermoïde buccal Il représente la grande majorité des cancers de la cavité buccale. Il est particulièrement fréquent dans certaines régions du monde, comme l'Asie du Sud-Est, et touche plus fréquemment les hommes plus que les femmes, avec un rapport d'environ 2: 1

Les principaux facteurs de risque modifiables de CCS oral sont le tabagisme (fumé et sans fumée), la noix d'arec et l'alcool. Toutefois, le cancer de la bouche a été retrouvé chez certains patients sans la présence de ces facteurs de risque.

Les lésions peuvent apparaître dans des zones saines, mais généralement ils apparaissent dans des zones d'érythroplasie , de leucoplasie ou de lichen plan. Le carcinome epidermoîde buccal peut être exophytiques ou ulcérées.

Les lésions orales sont initialement asymptomatiques, mais à mesure qu'elles augmentent en taille, des douleurs, une dysarthrie, une dysphagie peuvent apparaître.

L'acronyme RULE a été proposé comme règle de prédiction clinique pratique pour la détection précoce du CCS oral chez les patients présentant une lésion d'une durée de trois semaines ou plus

  • R: Red Lésion rouge ou rouge et blanche
  • U: Ulcer , Ulcère
  • L: Lump ,
  • E: Especially when in combination or if indurated (firm on palpation). Surtout en combinaison ou en cas d'induration (ferme à la palpation)

Une biopsie devrait être toujours réalisée devant des lésions suspectes.

Candidose buccale C'est une infection opportuniste courante causée par des levures intra-orales chez certaines types de populations comme les nourrissons et les personnes âgées surtout qui portent des prothèses dentaires. On peut retrouver la candidose buccale chez certains patients qui présentent des facteurs de risques ( Médicaments : prise d' antibiotiques, glucocorticoïdes inhalé, chimiothérapie ou radiothérapie; l'immunodéficience comme le SIDA; sécheresse de la bouche )

L'agent causal le plus courant est Candida albicans,

La candidose buccale se présente sous trois formes principales

  • Candidose pseudomembraneuse (muguet) qui est la forme la plus courante: Elle se présente par des plaques blanches confluentes qui sont dans la plupart des cas asymptomatiques. Ces lésions peuvent être effacées par une Gaze.
  • Candidose hyperplasique, qui est une forme rare de candidose buccale. Elle se présente par des plaques blanches surélevées , situées le plus souvent à la commissure labiale ou sur la face dorsale de la langue. Contrairement à la candidose buccale pseudomembraneuse, ces lésions hyperplasiques ne peuvent pas être effacées.
  • Candidose buccale érythémateuse: ce qui comprend la candidose atrophique aiguë, la candidose atrophique chronique, la chéilite angulaire , la glossite médiane rhomboïde et l'érythème gingival linéaire. Elles se présentent généralement par des tâches rouges localisées principalement au palais et au dos de la langue. La forme aiguë est souvent associée à l'utilisation des médicaments conne les antibiotiques ou les corticostéroïdes inhalés et à l'immunodéficience comme l'infection par le VIH. Cependant, la candidose érythémateuse chronique se rencontre généralement chez les patients porteurs d'une prothèse amovible (stomatite prothétique).

Le diagnostic de candidose buccale est généralement clinique, basé sur les antécédents médicaux et l'examen physique.

Lésions pigmentaires
Pigmentations mélanocytiques Pigmentations induites par les médicaments Certains médicaments comme la chlorhexidine utilisé pour les baims de bouches, la minocycline, les antipaludéens, certains agents chimiothérapeutiques et les contraceptifs oraux peuvent induire une pigmentation de la muqueuse orales notamment sur le palais, la langue et la gencive.

Ceci pourrait être expliqué par différents mécanismes, notamment la stimulation de la synthèse de mélanine, l'accumulation de médicaments ou de métabolites.

Macules

mélaniques buccaux

Ils sont les lésions pigmentées de la muqueuses les plus fréquents. Présent le plus souvent chez les adultes et les personnes avec teint plus foncé. Ils se présentent sous forme de macules pigmentées sur les lèvres et sur la muqueuse buccale, généralement symétriques avec des bords nets.

Ils se présentent généralement comme une seule lésion, elle peut être multiple. Plusieurs macules mélaniques sont trouvées chez les patients atteints du syndrome de Peutz-Jeghers ou du syndrome de Laugier-Hunziker.

Mélanose du fumeur Elle est caractérisée par une hyperpigmentation maculaire irrégulière de la muqueuse buccale secondaire au tabagisme. Cela peut être dû à l'effet stimulant de la nicotine sur les mélanocytes situés dans la couche basale de la muqueuse buccale. Les lésions consistent en des taches brunes le plus souvent situées sur la gencive antérieure mandibulaire chez les fumeurs de cigarettes et la muqueuse buccale chez les fumeurs de pipe. Chez ceux qui pratiquent le tabagisme inversé (fumer à partir de l'extrémité éclairée), les changements de pigmentation sont les plus courants sur le palais dur.
Naevus mélanocytaires Les naevus mélanocytaires oraux sont rares. Ils se présentent généralement sous forme de nodule ou de macule solitaire, brun ou bleu, bien circonscrit (photo 25) [55]. Étant donné que le diagnostic différentiel de ces lésions inclut le mélanome, une biopsie est nécessaire pour un diagnostic précis.
Mélanoacanthome oral C'est une lésion mixte bénigne rare composée de kératinocytes et de mélanocytes dendritiques. On pense qu'il s'agit d'une lésion réactive à un traumatisme local ou à une irritation chronique. Le mélanoacanthome oral survient principalement chez les personnes à peau très pigmentée et se présente sous la forme d'une macule pigmentée asymptomatique à expansion rapide. Une biopsie est nécessaire pour exclure le mélanome muqueux.
Mélanome C'est un néoplasme buccal rare et très agressif. Elle survient le plus souvent sur le palais dur ou l'alvéole maxillaire, bien que n'importe quel site de la muqueuse buccale puisse être impliqué. Les lésions précoces peuvent se présenter sous la forme de macules pigmentées ou de plaques qui peuvent avoir certaines des caractéristiques du mélanome cutané, telles que l'asymétrie, les bordures irrégulières, la couleur variegate et la croissance rapide. Certaines tumeurs peuvent être amélanotiques. Des lésions plus avancées peuvent se présenter sous forme de masses élevées, nodulaires ou polypoïdes et peuvent être ulcérées ou saignantes. Des lésions satellites et des zones de mélanose préexistante sont parfois présentes autour de la lésion.

Les lésions précoces du mélanome buccal doivent être différenciées des autres lésions pigmentées de la muqueuse buccale, qu'elles soient mélanocytaires (par exemple, macule mélanotique, naevus mélanocytaires, mélanoacanthome) ou non mélanocytaires (par exemple, tatouages ​​d'amalgame, pigmentation associée au médicament).

Pigmentation non mélanocytique Tatouages ​​d'amalgame - Ils sont des macules bleu-noir visibles dans la marge gingivale adjacente ou la muqueuse buccale proximale près des obturations dentaires d'amalgame. Ils sont causés par le placement par inadvertance de matériau de restauration en amalgame d'argent dentaire dans les tissus mous buccaux. Le site le plus fréquent pour les tatouages ​​d'amalgame est l'arcade mandibulaire. Leur apparence peut imiter les mélanomes oraux. La visualisation histologique ou radiologique des particules d'amalgame est la clé pour poser le bon diagnostic. Des lésions similaires peuvent être liées à des substances différentes de l'amalgame, telles que les matériaux endodontiques ou le graphite.
Érosions et ulcérations
Ulcérations aphteuses Stomatite aphteuse récurrente Elle est la cause la plus fréquente des ulcères de la bouche. Elle survient plus fréquemment chez les adolescents et les jeunes adultes et se caractérise par le développement récurrent d'ulcères discrets et douloureux principalement localisés sur les surfaces muqueuses non masticatoires. Morphologiquement, les ulcères peuvent être mineurs (<1 cm de diamètre), majeurs (> 1 cm) ou herpétiformes (grappes d'ulcères minuscules de 1 à 2 mm de diamètre, parfois fusionnés en ulcères plus gros).

Les patients connaissent généralement plusieurs épisodes par an, impliquant un à plusieurs ulcères qui durent jusqu'à 14 jours. Un traumatisme de la muqueuse buccale, comme mordre l'intérieur de la joue ou subir une intervention dentaire, est un facteur aggravant pour de nombreux patients.

Ulcérations orales et génitales Aphtose complexe L'aphtose complexe est le terme utilisé pour décrire la survenue d'ulcères buccaux récurrents et de grande taille en conjonction avec des lésions génitales en l'absence d'autres critères de syndrome de Behçet
Syndrome de behçet Des ulcères buccaux récurrents (trois fois par an) sont nécessaires pour le diagnostic du syndrome de Behçet, en plus de deux autres signes cliniques (ulcères génitaux récurrents, lésions oculaires, lésions cutanées ou test de pathergie positif).

Les manifestations mucocutanées du syndrome de Behçet peuvent être traitées par la colchicine orale, les anesthésiques topiques, les corticostéroïdes topiques ou intralésionnels ou les glucocorticoïdes systémiques. La thalidomide et la dapsone se sont également révélées efficaces

Autres Ulcères buccaux et génitaux avec syndrome de cartilage enflammé (MAGIC), Syndrome de fièvre, aphthose, pharyngite et adénite (PFAPA) périodique, neutropénie cyclique,

Les aphtes buccaux et vulvaires ont également été associés à une infection à entérocolite à Yersinia, à la tuberculose et à la fièvre typhoïde.

Infections Virus de l'herpès simplex La gingivostomatite herpétique est la manifestation clinique la plus courante de l'infection primaire par l'herpès simplex chez les enfants et les jeunes adultes. Habituellement associée à des caractéristiques systémiques non spécifiques (fièvre légère, malaise, lymphadénopathie), elle se caractérise par de petits ulcères douloureux qui peuvent fusionner pour former de plus grandes lésions, affectant les gencives et d'autres sites muqueux buccaux, y compris le palais, la langue et toute autre surface muqueuse, Le diagnostic d'infection herpétique primaire et récurrente est généralement clinique. La détection de l'ADN du HSV par amplification en chaîne par polymérase (PCR), des dosages rapides par immunofluorescence directe (DFA), des tests sérologiques montrant l'immunoglobuline G (IgG) et l'immunoglobuline M (IgM) spécifiques réponses en anticorps [65] et présence de cellules géantes multinucléées sur un frottis de Tzanck confirment le diagnostic

Traitement

Virus varicelle-zona Des vésicules et des érosions sont fréquemment observées chez les patients atteints de varicelle (varicelle). Chez les patients atteints d'herpès zoster, des vésicules groupées ou des érosions peuvent être vues unilatéralement sur le palais dur. D'autres zones buccales pouvant être impliquées comprennent la muqueuse buccale, la langue et la gencive
Virus Coxsackie Les infections par le virus Coxsackie provoquent des maladies des mains, des pieds et de la bouche, une affection qui survient le plus souvent chez les enfants sous forme de papules pâles de forme ovale avec un bord d'érythème sur les paumes et la plante des pieds et de petits aphtes par voie intra-orale. La fièvre est fréquente avec le mal de gorge et un malaise qui précède souvent l'apparition des lésions. Les lésions ont tendance à épargner les lèvres et la gencive, contrairement au HSV. Le traitement est généralement de soutien.
Infection par le VIH Un certain nombre de manifestations buccales différentes peuvent être associées à l'infection par le VIH, bien que les thérapies antirétrovirales contemporaines aient considérablement réduit leur incidence [66-68]. Des ulcérations muco-cutanées douloureuses peuvent être observées dans le contexte d'une infection aiguë par le VIH.

Des ulcères aphteux récurrents surviennent chez 0,6 à 13,6% des patients infectés par le VIH, dont la grande majorité aura un nombre de cellules CD4 inférieur à 100 cellules par mm3. La guérison des ulcères buccaux a été rapportée avec un traitement antirétroviral

Syphilis La lésion typique de la syphilis orale primaire est un ulcère indolore à bords indurés (chancre buccal). Les plaques muqueuses orales sont des manifestations de l'infection secondaire et peuvent être associées à l'éruption papulosquameuse plus classique impliquant les paumes et la plante des pieds et les condylomes lata impliquant la région anale. Plusieurs spirochètes se trouvent dans les lésions.
Autres infections La cryptococcose orale, l'histoplasmose, la mucormycose (zygomycose), l'aspergillose et la pénicillose sont rares et surviennent principalement chez les patients immunodéprimés

Des ulcérations buccales ont été signalées à la suite d'une infection par des espèces atypiques de Mycobacterium, Helicobacter pylori et Leishmani

Maladies à médiation immunitaire et auto-immunes Lichen plan oral Le sous-type clinique érosif du lichen plan oral est caractérisé par des érosions ou des ulcères francs. Des lésions réticulaires et érythémateuses sont également généralement présentes.
Lupus érythémateux disséminé Une atteinte de la membrane muqueuse se produit chez jusqu'à 50% des patients atteints de lupus érythémateux disséminé (LED). La maladie buccale peut toucher les lèvres et la muqueuse buccale et peut se manifester par des plaques blanches, des zones d'érythème ou des érosions perforées ou des ulcères avec érythème environnant sur le palais mou ou dur ou la muqueuse buccale. Les ulcères buccaux sont généralement indolores et peuvent être le premier signe de LED. Il n'y a pas d'association apparente entre la présence d'ulcères buccaux et l'activité systémique. De nouvelles lésions buccales qui se développent sur la muqueuse buccale chez un patient atteint de LED qui est traité avec un antipaludéen peuvent représenter une éruption de lichénoïde secondaire à l'agent antipaludéen.
La pemphigoïde des muqueuses La pemphigoïde des muqueuses est une maladie bulleuse auto-immune caractérisée par des cloques sous-épithéliales affectant les muqueuses.
La pemphigoïde bulleuse L'atteinte buccale consiste en des bulles ou des érosions intactes se produit dans environ un tiers des cas mais est rarement la caractéristique de présentation.
Pemphigus vulgaris Il est caractérisé par des bulles flasques qui commencent généralement dans la cavité buccale et peuvent ensuite se propager pour toucher la peau, avec une prédilection pour le cuir chevelu, le visage, la poitrine, les aisselles et l'aine. Les bulles se rompent facilement, de sorte que le patient ne présente souvent que des érosions et des ulcères douloureux et aucune bulle intacte. Une variante, le pemphigus paranéoplasique, a tendance à impliquer nettement la muqueuse buccale et oculaire.
Pemphigus paranéoplasique L'atteinte buccale est la plus courante et les patients développent une stomatite érosive douloureuse qui touche typiquement la langue. Les érosions orales sont la manifestation initiale de la maladie chez près de la moitié des patients
Epidermolyse bulleuse acquise C'est une maladie bulleuse auto-immune rare présentant des cloques localisées principalement aux sites de traumatisme et guérissant avec des cicatrices et des milices. Des érosions et des cloques peuvent survenir dans la bouche, le larynx et l'œsophage
épidermolyse bulleuse héréditaire un groupe de maladies héréditaires rares avec la découverte commune de fragilité épithéliale. Les sites touchés surviennent le plus souvent dans les zones de traumatisme et de friction. Les formes plus douces n'impliquent généralement pas les muqueuses, tandis que les manifestations plus graves impliquent la muqueuse buccale, pharyngée et œsophagienne.
Érythème polymorphe L'atteinte orale est la plus courante, survenant chez plus de 70% des patients. Associée dans la majorité des cas à des infections à herpès simplex mais peut également être causée par d'autres infections (par exemple, Mycoplasma pneumoniae), des médicaments, ou peut être idiopathique.
Affections buccales induites par les médicaments
Syndrome de Stevens-Johnson / nécrolyse épidermique toxique L'atteinte de la muqueuse buccale présente des érosions hémorragiques douloureuses recouvertes d'une membrane blanc grisâtre.
Stomatite associée aux inhibiteurs de mTOR - La cible (mécaniste) des mammifères (stomatite associée aux inhibiteurs de la rapamycine (mTOR) est un événement indésirable courant survenant chez environ 30% des patients prenant de l'évérolimus et du temsirolimus pour le traitement de plusieurs types de cancer . Le mIAS se caractérise par des ulcères discrets, ovales, superficiels et bien délimités avec une pseudomembrane blanc grisâtre, généralement ≤ 1 cm de plus grande dimension, situés sur la muqueuse buccale et la langue. Des ulcérations buccales douloureuses ont également été signalées chez des receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques traités au sirolimus pour la prévention de la maladie du greffon contre l'hôte
Ulcération induite par le nicorandil Le nicorandil est un activateur des canaux potassiques utilisé dans le traitement de l'angine de poitrine (non disponible aux États-Unis). Son utilisation a été associée au développement d'ulcérations cutanées et muqueuses [89,90]. Des ulcérations buccales douloureuses ont été signalées chez 0,4 à 5% des patients prenant du nicorandil. Le mécanisme par lequel le nicorandil induit des ulcérations cutanées ou muqueuses est inconnu. Des ulcères buccaux peuvent survenir des semaines ou des mois après le début du traitement avec n'importe quelle dose de médicament. Les lésions disparaissent spontanément en quelques semaines après le retrait du médicament incriminé
Lésions de la langue
Glossite atrophique C' une affection caractérisée par une atrophie des papilles filiformes, donnant au dos de la langue un aspect lisse, brillant et érythémateux (photo 54A-B). Les causes de la glossite atrophique comprennent:

● Carences nutritionnelles (fer, vitamine B12, acide folique)

● Bouche sèche (symptômes sicca)

● Syndrome de Sjögren

● Infection buccale à Candida

● Malnutrition protéino-calorique chez les personnes âgées

● Maladie cœliaque

● Lichen plan

Les patients atteints de glossite atrophique se plaignent souvent d'une sensation de brûlure et d'une sensibilité accrue lorsqu'ils mangent des aliments acides ou salés. Le traitement vise la condition sous-jacente.

Langue velue noire La langue velue noire (lingua villosa nigra) est caractérisée par l'association de papilles filiformes allongées (en raison d'un manque de desquamation adéquate) et d'une décoloration jaunâtre à brune de la surface de la langue (en raison de facteurs locaux et extrinsèques). Cette affection bénigne est associée au tabagisme, à l'utilisation d'antibiotiques, à la déshydratation, à l'infection à C. albicans ou à une mauvaise hygiène buccale. Elle est souvent observée chez les patients hospitalisés qui sont sur un tube de gastrostomie (G-tube). La condition est généralement asymptomatique; la thérapie consiste à brosser ou gratter cette zone de la langue avec une brosse à dents à poils doux ou un outil spécifique (nettoyeur de langue) deux à trois fois par jour
Langue géographique La langue géographique (glossite migratoire bénigne) est un trouble inflammatoire récurrent d'étiologie inconnue qui affecte le dos de la langue et, moins fréquemment, d'autres muqueuses buccales (stomatite migratoire bénigne). La perte locale de papilles filiformes entraîne des taches rouges dépapillées avec des bordures circonférentielles blanches et polycycliques qui donnent à la langue dorsale l'aspect d'une carte. Les lésions peuvent changer de localisation, de configuration et de taille très rapidement (migrant), et les patients peuvent avoir de nombreuses exacerbations et rémissions au fil du temps. La condition a été fréquemment décrite chez les personnes atopiques et en association avec le psoriasis et l'arthrite réactive (syndrome de Reiter).

Le diagnostic différentiel comprend la candidose buccale, le lichen plan, la leucoplasie, le lupus érythémateux disséminé, le virus de l'herpès simplex et la réaction médicamenteuse. Le diagnostic est généralement basé sur la présentation clinique et la biopsie n'est pas nécessaire. Cependant, la biopsie peut être rassurante dans les cas peu clairs. L'histologie des zones concernées est similaire au psoriasis pustuleux. Aucun traitement n'est nécessaire, car les patients sont généralement asymptomatiques, ne présentent que des symptômes bénins ou se plaignent d'inconfort buccal, de brûlures et de sensibilité à certains aliments. Les traitements symptomatiques signalés mais non prouvés comprennent l'acétaminophène, le rinçage de la bouche avec un agent anesthésique topique, les antihistaminiques, les anxiolytiques, le tacrolimus topique et les corticostéroïdes topiques

Glossite rhomboïde médiane La glossite rhomboïde médiane, également appelée atrophie papillaire centrale de la langue, est une affection bénigne rare qui se présente sous la forme d'une lésion médiane rouge, dépapillée, quelque peu rhomboïdale du dos de la langue . Certains patients peuvent avoir une lésion de «baiser» sur le palais dur. La glossite rhomboïde médiane touche principalement les personnes âgées et, dans la grande majorité des cas, est une manifestation de candidose buccale, bien que des cas idiopathiques aient également été signalés
Tumeur à cellules granulaires La tumeur à cellules granulaires est un néoplasme bénin d'origine neurale composé de cellules avec un cytoplasme granulaire. Le plus souvent, ils se présentent sous la forme de nodules solitaires affectant le dos de la langue (photo 58) mais peuvent également apparaître dans la peau, les seins et les organes internes [132]. Histologiquement, les tumeurs à cellules granulaires sont caractérisées par des feuilles ou des cordes de grandes cellules polygonales avec de petits noyaux centraux et ronds et un cytoplasme éosinophile, grossier et granulaire (photo 59). Parfois, de plus gros granules éosinophiles entourés d'un halo clair appelés corps pustulo-ovoïdes de Milian peuvent être vus. Le traitement est une excision chirurgicale
Autres lésions
Syndrome de la bouche brûlante - Le syndrome de la bouche brûlante est un trouble affectant principalement les femmes ménopausées, caractérisé par une sensation de brûlure intraorale persistante, sans signes cliniques, et pour lequel aucune cause médicale ou dentaire ne peut être trouvée. Avant de poser le diagnostic, il est important d'exclure d'autres maladies des muqueuses, notamment la xérostomie et la stomatite de contact allergique. Les traitements du syndrome de la bouche brûlante comprennent les antidépresseurs tricycliques, les benzodiazépines et la gabapentine. Cependant, les preuves sont insuffisantes pour étayer l'utilisation d'un agent par rapport à un autre,
Stomatite de contact - La stomatite de contact est une cause rare de lésions buccales, mais peut présenter une grande variété de manifestations, notamment des lésions érythémateuses; vésicules; ulcération; hyperkératose; et par la douleur, la sensation de brûlure ou les démangeaisons. La stomatite de contact irritante peut être causée par des traumatismes mécaniques (c'est-à-dire des prothèses dentaires inadaptées ou des obturations dentaires irrégulières), chimiques ou physiques. Les réactions allergiques sont principalement dues au mercure métallique, à l'aldéhyde de cannelle et aux sels d'or, entre autres.

L'atteinte labiale et périorale est observée lorsque l'agent incriminé est mâché ou appliqué par voie topique. Les frottements répétitifs, en particulier en relation avec les appareils dentaires, peuvent entraîner des ulcères traumatiques. Des lésions de type leucoplasie peuvent survenir en raison de la friction répétée de prothèses mal ajustées, de la succion des joues ou de l'utilisation de tabac oral. Des plaques muqueuses lichénoïdes, ressemblant à de la dentelle, localisées, buccales peuvent survenir à la suite d'une allergie aux amalgames. Les symptômes l'emportent généralement sur la maladie clinique. L'urticaire de contact est observée le plus souvent en raison d'allergies aux matériaux dentaires ou au latex de caoutchouc naturel, et une anaphylaxie peut survenir. Une inflammation d'origine alimentaire peut se manifester par un gonflement important des lèvres.

Chéilite La chéilite est une inflammation aiguë ou chronique des lèvres caractérisée par une sécheresse, une desquamation, un érythème et une fissuration des lèvres. La chéilite eczémateuse, y compris la chéilite de contact irritante, la chéilite de contact allergique et la chéilite atopique, est le type le plus courant de maladie des lèvres. La chéilite angulaire, également connue sous le nom de perlèche, est une autre inflammation courante de la peau et de la muqueuse labiale contiguë située aux commissures latérales de la bouche. Les manifestations cliniques, le diagnostic et le traitement des formes aiguës et chroniques de chéilite sont examinés en détail séparément.
Mucocèles - Les mucocèles sont des nodules bénins très communs de la cavité buccale et probablement les lésions les plus courantes des glandes salivaires mineures. Ce sont des cavités remplies de mucus et tapissées d'épithélium ou recouvertes de tissu de granulation, résultant de l'endommagement d'un canal de la glande salivaire et de l'extravasation de mucus dans le tissu environnant. Les mucocèles sont observées le plus souvent dans la lèvre inférieure des enfants ou des jeunes adultes (probablement à la suite d'une auto-morsure), alors qu'elles sont extrêmement rares dans la lèvre supérieure. Ils sont de taille variable et peuvent avoir un liquide gélatineux à l'intérieur qui se présente cliniquement sous la forme de papules ou nodules mous rosâtres / bleus. Le diagnostic repose principalement sur les résultats cliniques. Une rupture spontanée peut entraîner une résolution complète. L'ablation chirurgicale de la totalité de la lésion et la confirmation histologique du diagnostic clinique constituent la prise en charge standard de la mucocèle. La vaporisation laser au dioxyde de carbone (CO2) a également montré de bons résultats avec un faible taux de récidive et est une option pour les cliniciens expérimentés dans cette modalité. L'aspiration seule peut initialement soulager les symptômes mais est rarement indiquée, sauf pour aider au diagnostic ou pour soulager l'irritation à court terme, car la récidive est fréquente. La variante qui affecte le plancher de la bouche, provenant du canal de la glande sublinguale ou submandibulaire, est appelée ranula.
Érosions dentaires / prolifération gingivale - Les érosions dentaires peuvent être une complication du reflux gastro-œsophagien chronique. Chez les enfants et les adolescents, les érosions dentaires ont été associées à une consommation élevée de boissons acides et de boissons pour sportifs. Les patients sous antiépileptiques chroniques (en particulier ceux sous phénytoïne), la cyclosporine ou les inhibiteurs calciques (nifédipine) peuvent développer une prolifération gingivale
Torus palatinus est une exostose située sur la ligne médiane du palais dur. Il se présente comme une masse osseuse, dure, nodulaire, lobulaire ou fusiforme recouverte de muqueuse normale. Torus palatinus est courant, avec une prévalence d'environ 20 à 30 pour cent dans la population générale.

La lésion apparaît pendant l'enfance, s'agrandit lentement sur plusieurs années et est asymptomatique. Torus palatinus est généralement une découverte fortuite lors d'un examen physique de routine. Le diagnostic est clinique. Cependant, une référence pour des études de biopsie et d'imagerie peut être justifiée si la masse augmente rapidement (au cours des semaines ou des mois), n'est pas située sur la ligne médiane ou a un aspect atypique. Dans la plupart des cas, le torus palatinus ne nécessite pas de traitement. L'ablation chirurgicale peut être une option si les patients développent des symptômes ou si la lésion empêche le bon ajustement des prothèses dentaires ou des prothèses. Le tore mandibulaire ou les exostoses mandibulaires sont des lésions similaires et probablement plus courantes observées dans l'aspect lingual de la mandibule. Il a été suggéré qu'ils pourraient être associés à l'attrition dentaire et à la zone de contact occlusa

Télangiectasies secondaires à une télangiectasie hémorragique héréditaire - Chez les patients atteints de télangiectasie hémorragique héréditaire, des télangiectasies muqueuses peuvent survenir n'importe où le long du tractus gastro-intestinal et sont souvent visibles sur les lèvres, la langue et la muqueuse buccale. Ils se développent généralement à l'âge de 30 ans et augmentent en nombre au fil du temps. Des saignements peuvent survenir mais nécessitent rarement une intervention médicale

Approche clinique

Questionnaire

L'évaluation du patient présentant une lésion ou plainte buccale implique:

  • La recherche d'antécédents médicaux et familiaux
  • La prise de médicaments
  • Alcool et tabac+++ , drogues
  • Mode de vie : Contexte psycho-social et Profession.

Examen clinique

L'examen buccal:

L'inspection visuelle et tactile de la cavité buccale doit être faite à l'aide d'une bonne source de lumière. Toutes les structures orales doivent être systématiquement examinées dans une séquence cohérente,

Les patients doivent être invités à retirer les appareils dentaires amovibles, bien qu'ils puissent fournir des informations utiles lorsqu'ils sont en place (par exemple, pour les lésions traumatiques). L'examen doit être fait à l’aide de deux abaisse-langues coudés. Nous devons examiner les lèvres, les gencives et les joues. L’orifice du canal de Sténon est situé en regard du collet de la 2e molaire supérieure. Nous devons également examiner la langue : tant sa face dorsale et ses bords en protraction que sa face ventrale en faisant relever la pointe. Enfin, le plancher de la bouche ne doit pas être oublié. En arrière, il s’insinue entre langue et gencive. En avant, il s’élargit en présentant la saillie des glandes sublinguales. Les deux caroncules situées de part et d’autre du frein de la langue représentent les orifices des canaux de Wharton drainant les glandes sous-maxillaires. La palpation de toute lésion suspecte est indispensable. Elle se fait à l’aide de l’index protégé par un doigtier.

L'examen cervical :

Le diagnostic évoqué sur les premières constatations cliniques impose :

- l’examen des parties molles cervico-faciales à la recherche de signes d’extension macroscopique (nodule de perméation des tumeurs très évoluées).

- l’examen des aires ganglionnaires cervicales doit être minutieux et méthodique. Il précisera la topographie et le nombre des adénopathies, leur taille, leur consistance, leur situation par rapport à la lésion primitive (homo, contro ou bilatérale) ainsi que leur mobilité ou leur fixité par rapport à la peau, aux plans musculaires et à l’axe vasculaire. Un schéma daté sera effectué.

Le reste de l’examen O.R.L. :

Examen oropharyngé, laryngé, rhinologique, rhinopharyngé et otologique sera effectué à la recherche d’une deuxième localisation tumorale.

L'examen général

Examen général : À la recherche d’éventuelles métastases et à la recherche de complications de l'éthylisme chronique.

Fichier:Anatomie de la bouche.png

Investigation

Le diagnostic de plusieurs lésions orales est clinique. Par contre, nous demandons des investigations qui revêvent une importance particulière pour préciser le degré d’envahissement tumoral:

1-Bilan radiologique :

Il sera judicieusement orienté en fonction de la localisation et de l’extension tumorale.

  • Orthopantomogramme, défilés maxillaires, clichés occlusaux et rétro-alvéolaires, incidence de Blondeau, tenteront d’apprécier l’extension osseuse.
  • Echographie cervicale pour mieux apprécier l’extension ganglionnaire. Elle permet de découvrir les adénopathies infra-cliniques chez les patients N0, tout en sachant qu’un tel examen n’apporte aucune information quant à la nature réelle de l’adénopathie. - Tomodensitométrie : Son intérêt réside dans la précision de l’extension tumorale vers les structures profondes de la face et du cou (espaces parapharyngés, régions tubérositaires, fosse infra-temporale, plans profonds du cou).

- Imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM): permet une meilleure définition de l’extension profonde des parties molles (langue).

2-Panendoscopie du tractus aéro-digestif supérieur:

A la recherche d’une deuxième localisation tumorale(10-15%) +++.

3- Bilan de l’état général :

Radiographie pulmonaire, échographie hépatique, scintigraphie osseuse à la recherche d’éventuelles métastases.

Bilan biologique : état d’équilibre hydro-éléctrolytique et nutritionnel, recherche de tares pouvant contre-indiquer une anesthésie générale.

Le plus souvent le diagnostic est évident. Il doit toujours être confirmé par une biopsie. Celle-ci doit obéir à certains principes:

  • Prélèvement suffisamment profond,
  • A cheval sur la limite de la lésion et
  • Précédant le traitement. Il faudrait rechercher un autre cancer des V.A.DS et des métastases à distance A l’issue decette demarche diagnostic clinique et radiologique, on peut classer la tumeur selon la classification TNM

Drapeaux rouges

Toute douleur, ulcération persistante, trouble de la voix ou de la déglutition chez un patient qui présente des facteurs de risque alcoolo-tabagique doit alerter et inciter à faire un examen clinique minutieux à la recherche d’une ulcération ou d’une tumeur bourgeonnante.

  • Leucoplasie (plaque blanche plus ou moins granuleuse visible sur la muqueuse) inquiétant le patient ou découverte par le dentiste.
  • Certaines lésions muqueuses chroniques, susceptibles de dégénérer (lichen plan) qui imposent un suivi attentif.
  • Ulcérations paraissant d’origine dentaire, rebelles aux soins.
  • Glossodynies, gêne buccale, douleur, dysarthrie, très rarement otalgie.
  • Hypersialorrhée et dysphagie.
  • Adénopathie sous-mentonnière ou sous-maxillaire dure plus ou moins fixée de découverte parfois fortuite.
  • L’existence d’un trismus est souvent révélatrice d’un carcinome de la commissure intermaxillaire, sa constatation traduit un développement tumoral important et grève le pronostic.

Références

  1. African Americans in White Suburbia, University Press of Kansas (ISBN 978-0-7006-2418-8 et 0-7006-2418-X, lire en ligne), p. 76–100
  2. Mathieu Bergeron et Nathalie Audet, « L’érythroplasie vous fait-elle pâlir ? », Formation continue,‎
  3. (en) Sarah G. Fitzpatrick, Stanley A. Hirsch et Sara C. Gordon, « The malignant transformation of oral lichen planus and oral lichenoid lesions », The Journal of the American Dental Association, vol. 145, no 1,‎ , p. 45–56 (DOI 10.14219/jada.2013.10, lire en ligne)
  4. (langue non reconnue : frabçais) « merckmanuals »
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