« Abus de substance et dépendance (approche clinique) » : différence entre les versions

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== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
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== Approche clinique ==
== Approche clinique ==
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
Étant donné la dangerosité que peut représenter les patients aux prises avec des troubles d'usage de substances, il faut d'abord s'assurer de sa '''sécurité''' avant l'évaluation médicale. L''''histoire collatérale''' peut également être importante pour avoir l'heure juste.
Pour chaque drogue que la patient dit consommer, il est pertinent de recueillir les éléments suivants<ref name=":0" />:
* Âge de début d'utilisation, utilisation courante (quantité, fréquence)
* Modes d'administration (intraveineuse, intranasale, par la bouche, etc.)
* Effet ressentis et présence de sevrage, durée des symptômes
* Usage d'autres substances?
* Affecte le fonctionnement?
Un questionnaire complet doit également rechercher les grands symptômes psychiatriques (anxiété, psychose, dépression, manie, risque suicidaire).
Pour être qualifié d'un trouble d'usage par le DSM V, 2 des manifestations suivantes doivent avoir été remplis pour 12 mois<ref name=":1" />.
* Perte de contrôle sur consommation (quantité, durée)
* Désir persistant de diminuer/cesser
* Dépense excessive de temps
* Désir impérieux de consommer (craving)
* Utilisation récurrente qui entrave les obligations majeures
* Persistance malgré problèmes sociaux ou interpersonnels majeurs liés à la prise
* Abandon d’activités
* Utilisation avec conséquences physiques dangereuses
* Persistance malgré conscience de problèmes physiques ou psychologiques
* Tolérance (↑ quantité pour obtention de l’effet/ ↓ effet avec même quantité)
* Sevrage
L'alcool est la seule drogue avec une composante héréditaire.
Voici un aperçu des manifestations cliniques de quelques drogues.
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|Opioïdes
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|Sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques
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=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
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|+Signes cliniques de drogues courantes
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|Alcool
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|Stimulants
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=== Toxidromes ===
Une autre façon de classifier et de reconnaître rapidement les substances est de s'intéresser aux toxidromes<ref name=":0" />.
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|Opioïdes et sédatifs/hypnotiques
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== Investigation ==
== Investigation ==
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== Prise en charge ==
== Prise en charge ==
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!Substances
!Principes de traitement
|-
|Alcool
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|-
|Opioïdes
|
|-
|Tabagisme
|
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|Autres
(Cannabis, stimulants, hallucinogènes, caféine, inhalants, sédatifs, hypnotiques, anxiolytiques)
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|}


== Notes ==
== Notes ==

Version du 7 mai 2020 à 22:32

Abus de substance et dépendance
Approche clinique
Caractéristiques
Examens paracliniques Bilan de base, Dépistage de drogues de rue, Recherche d'ITSS, Autres

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Objectif du CMC
Troubles de l’usage de substances et troubles de dépendance (103)

L'usage, l'abus et la dépendance sont un continuum de troubles qui ont été regroupés dans le DSM V sous le nom de «troubles de l'usage d'une substance»[1]. La reconnaissance des manifestations cliniques d'intoxication et de sevrage peut aider à orienter rapidement la conduite à tenir. De plus, il faut souvent garder en tête les troubles d'usage de substances dans le diagnostic différentiel d'un vaste éventail de présentations cliniques puisque ceux-ci peuvent mimer plusieurs pathologies psychiatriques.

Épidémiologie

On estime que 10% de la population a des troubles d'usage ou d'abus de substance.[2]

Étiologies

Physiopathologie

La principale notion à retenir est le fait que ces drogues, prises en plus ou moins grande quantité, activent le circuit de la récompense. Les principaux neurotransmetteurs impliqués sont la dopamine, les opioïdes, et le GABA[2]. Ce circuit fait ressentir un grand plaisir à son activation, et une hypoactivité donne une sensation de mal-être. Ainsi, on veut répéter ce comportement pour ressentir le plaisir à nouveau[3].

Approche clinique

Questionnaire

Étant donné la dangerosité que peut représenter les patients aux prises avec des troubles d'usage de substances, il faut d'abord s'assurer de sa sécurité avant l'évaluation médicale. L'histoire collatérale peut également être importante pour avoir l'heure juste.

Pour chaque drogue que la patient dit consommer, il est pertinent de recueillir les éléments suivants[2]:

  • Âge de début d'utilisation, utilisation courante (quantité, fréquence)
  • Modes d'administration (intraveineuse, intranasale, par la bouche, etc.)
  • Effet ressentis et présence de sevrage, durée des symptômes
  • Usage d'autres substances?
  • Affecte le fonctionnement?

Un questionnaire complet doit également rechercher les grands symptômes psychiatriques (anxiété, psychose, dépression, manie, risque suicidaire).

Pour être qualifié d'un trouble d'usage par le DSM V, 2 des manifestations suivantes doivent avoir été remplis pour 12 mois[1].

  • Perte de contrôle sur consommation (quantité, durée)
  • Désir persistant de diminuer/cesser
  • Dépense excessive de temps
  • Désir impérieux de consommer (craving)
  • Utilisation récurrente qui entrave les obligations majeures
  • Persistance malgré problèmes sociaux ou interpersonnels majeurs liés à la prise
  • Abandon d’activités
  • Utilisation avec conséquences physiques dangereuses
  • Persistance malgré conscience de problèmes physiques ou psychologiques
  • Tolérance (↑ quantité pour obtention de l’effet/ ↓ effet avec même quantité)
  • Sevrage

L'alcool est la seule drogue avec une composante héréditaire.

Voici un aperçu des manifestations cliniques de quelques drogues.

Effets cliniques de drogues courantes
Substance Effets cliniques
Alcool
Caféine
Cannabis
Hallucinogènes
Inhalants
Opioïdes
Sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques
Stimulants
Tabac

Examen clinique

Signes cliniques de drogues courantes
Substance Signes cliniques
Alcool
Caféine
Cannabis
Hallucinogènes
Inhalants
Opioïdes
Sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques
Stimulants
Tabac

Toxidromes

Une autre façon de classifier et de reconnaître rapidement les substances est de s'intéresser aux toxidromes[2].

Toxidromes
Toxidromes Substances associées Symptômes Signes
Anticholinergiques
Cholinergique
Opioïdes et sédatifs/hypnotiques
Sérotinergique
Sympathomimétique

Investigation

  • Dépistage de drogues de rue: dans le sérum et l'urine
  • Recherche d'ITSS: hépatite, syphilis, VIH, etc.
  • Bilan de base: selon suspicion clinique, FSC, électrolytes, fonction rénale et hépatique, TSH, glycémie, bilan lipidique (avant début d'anti-psychotique à long terme)
  • Autres: pour recherche d'anomalies du cerveau, ECG, EEG, CT tête, IRM au besoin

Prise en charge

Substances Principes de traitement
Alcool
Opioïdes
Tabagisme
Autres

(Cannabis, stimulants, hallucinogènes, caféine, inhalants, sédatifs, hypnotiques, anxiolytiques)

Notes


Références

  1. 1,0 et 1,1 (en) American psychiatric association., Guelfi, Julien-Daniel., Boyer, Patrice, (1948- ...). et Pull, Charles-Bernard., Mini DSM-5® : critères diagnostiques, Elsevier Masson, dl 2016, cop. 2016 (ISBN 978-2-294-73963-7 et 2-294-73963-9, OCLC 935242899), p. 205-250
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 (en) Chowdhury, Sheehan H. et Chowdhury, Jeeshan., Essentials for the Canadian medical licensing exam : review and prep for MCCQE, part I, Philadelphie (ISBN 978-1-4511-8688-8 et 1-4511-8688-6, OCLC 932066339), p. 595-598
  3. Rouillard C., Notes de cours pour «Psychisme: fondements et problèmes cliniques (MED-1217)», 1er décembre 2016, Université Laval.
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